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#24 Capucine Moreau : L’exploration erotique dans le couple

Dans cet épisode nous allons naviguer vers l’exploration érotique dans le couple. Et pour ce faire, Je reçois Capucine Moreau, sexologue et autrice. Capucine a également créé son école en 2017 : L’École de Capucine pour accompagner les personnes à cultiver l’érotisme dans leur couple.

  • Qu’est-ce que l’exploration érotique ?
  • Les causes d’appauvrissement de nos intimités
  • Conseils pour redonner du souffle à notre vie intime
  • L’incompatibilité sexuelle 
  • Est-ce qu’on peut être créatif.ve sans avoir de fantasme ?
  • Démécaniser la sexualité

 

Les phrases clés de l’épisode : 

 “Comment peut-on créer, sans ajouter de nouvelles injonctions et de donner des idées toutes faites ? Tout en proposant un cadre d’exploration au couple qui soit favorable à leur propre créativité.”

 

Pour retrouver mon invité.e :

Ressources pour aller plus loin :

Mon compte instagram : @camilleparlesexe  -/- mon site internet : www.camillebataillon.com

Transcription :

00:00:00
Vous écoutez Camille Parle Sex, votre podcast bien être sexuel inspirant.

00:00:10
Je suis Camille Bataillon, sexologue clinicienne.

00:00:13
Dans ce podcast, vous l’aurez compris, je parle de sexe, de la sexualité au sens large.

00:00:18
Ce podcast, c’est un peu comme dans ma vie.

00:00:21
Je fais les choses au plus simple, sans prise de tête et selon mes propres règles.

00:00:25
Je vous parle en suivant mon humeur du moment, ma motivation, mais surtout mon instinct.

00:00:29
Pour vous donner votre dose d’inspiration.

00:00:31
Avec mes invités ou en solo, je souhaite vous donner la crème de la crème en sexologiepour réfléchir ensemble à la sexualité et vous offrir le meilleur de l’éducation sexuelle.

00:00:42
J’espère ainsi vous inspirer dans votre intimité, que ce soit seul, à deux ou à plusieurs,et faire vibrer votre sexualité.

00:00:49
Alors, bienvenue!

00:00:53
Dans cet épisode, nous allons naviguer vers l’exploration érotique dans le couple.

00:00:57
Et pour ce faire, je reçois Capucine Moreau, sexologue et autrice.

00:01:01
Capucine a également créé son école en 2017, l’école de Capucine,pour accompagner les personnes à cultiver l’érotisme dans leur couple.

00:01:08
Capucine, bienvenue sur le podcast « Camille parle sexe ».

00:01:11
Merci Camille, merci de cette invitation.

00:01:14
Alors je l’ai dit en intro, tu es autrice et tes ouvrages portent sur la créativité, l’exploration érotique.

00:01:20
Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ce qu’est l’exploration érotique?

00:01:24
Oui, alors ce que j’ai pu constater en cabinet de sexologie,et comme d’ailleurs le constatent à peu près tous mes collègues à mon avis,c’est qu’au bout d’un moment dans une relation,alors c’est plus le cas dans une relation durable, qui est plus écohabitante,mais surtout dans la durée, en fait au bout d’un moment, au début,on est souvent dans quelque chose de plus exploratoire, puisqu’on ne se connaît pas,donc on va visiter le corps de l’autre, on va visiter les émotions, l’imaginaire,les fantasmes de l’autre et les siens au contact de ce nouvel autre.

00:01:56
Et puis au bout d’un moment, petit à petit, pour plein de raisons, l’exploration s’essouffleet on finit par réduire souvent cette rencontre des corps à quelques trucs qui fonctionnent,à la portion commune des deux, sans forcément trop explorer.

00:02:15
Et pourquoi pas d’ailleurs, il y a plein de personnes à qui ça convient tout à fait.

00:02:20
Et puis pour certaines autres personnes, ça devient un peu rigide, un peu trop mécaniqueet c’est là où remettre de la créativité, remettre de l’exploration peut être intéressant.

00:02:32
Oui, donc tu disais l’exploration s’essouffle au bout d’un moment,il y a une sorte d’appauvrissement finalement de cette exploration,de cette curiosité dans notre intimité.

00:02:41
Selon toi, selon ce que tu vois aussi en cabinet et ce que tu entends,quelles seraient les causes, quelles sont les causes de cet appauvrissement?

00:02:47
Oui, alors déjà peut-être pour revenir aussi sur les débuts de la relation et de l’école de Capucine,d’ailleurs la proposition c’est d’apprendre aussi à cultiver cette dimension érotique,d’ailleurs qu’on soit en relation ou pas en relation.

00:03:00
Parce qu’en général, un des premiers trucs qui empêchent l’exploration même dès les débuts,ça va être des croyances limitantes, comment on a été éduqués ou souvent pas éduqués,la sexualité à la fois collectivement dans nos familles, etc.

00:03:14
Des représentations limitantes qu’on a aussi de soi-même, de l’autre,de ce qui est bien, de ce qui est normal, de ce qui est mal, etc.

00:03:22
Donc ça, c’est déjà une première chose souvent qui peut être importante de visiter et de dépoussiérer, on va dire.

00:03:30
Ensuite, dans une relation plus durable,alors c’est ce que j’aime bien dire aux couples qui viennent au cabinet ou à l’école ou autres,c’est déjà de déculpabiliser, de dire finalement quelque part,si on ne vient pas nourrir notre vie érotique, nos rencontres érotiques,on a beaucoup plus de raisons pour que notre vie érotique s’appauvrisse plutôt qu’elle s’enrichisse.

00:03:53
Mécaniquement, j’ai envie de dire.

00:03:55
Donc ça, ça permet aussi déjà un peu de se déculpabiliser et de désidéalisercomment ça se passe chez les autres.

00:04:01
Ça, c’est la première chose.

00:04:04
Alors, il y a plein de causes d’appauvrissement.

00:04:07
Qu’est-ce qu’on peut dire déjà?

00:04:09
Nos vies contemporaines qui sont hyper remplies pour les hommes, les femmes,toujours plein de trucs, toujours plein de projections, toujours plein de trucs à prévoir.

00:04:19
Une recherche de perfection aussi pour beaucoup quand même.

00:04:23
Il faut être parfait un peu dans tout.

00:04:26
Donc, c’est difficile souvent au bout de quelques temps de se dégager du temps pour nos vies érotiques.

00:04:34
On le fait bien en début de relation et puis au bout d’un moment un peu moins.

00:04:38
Donc voilà, la fatigue, la flemme.

00:04:42
Au début d’une relation, on est tout feu tout flamme aussi.

00:04:45
On a certaines hormones au taquet, on va dire.

00:04:49
Et on peut se passer presque de dormir, on peut se passer de plein de choses.

00:04:53
Mais évidemment, nos corps ont des limites quand même.

00:04:55
Au bout d’un moment, c’est plus trop possible.

00:04:57
Et on revient, comme on le disait dans une émission, à une activité normale.

00:05:01
Et là, du coup, il peut y avoir un appauvrissement.

00:05:06
Moins de curiosité vis-à-vis de l’autre aussi.

00:05:09
Une fois qu’il ou elle semble acquis à qui il y acquise.

00:05:13
On pense connaître par cœur l’autre personne.

00:05:15
On pense connaître l’autre par cœur.

00:05:18
Il y a moins d’enjeux à lui faire plaisir, à se faire plaisir.

00:05:24
Donc ça, ça va jouer aussi.

00:05:26
Et puis, des enjeux quand même affectifs, émotifs qui sont plus importantset qui font que peut-être on va un peu moins oser s’aventurerune fois qu’on connaît bien le ou la partenaire.

00:05:38
On peut avoir peur de blesser.

00:05:39
On peut avoir peur de déplaire.

00:05:41
On peut avoir peur d’être rejeté.

00:05:44
Et au final, finalement, l’amour et la confiance sont à la fois un bon terreauet parfois un terreau pas si simple pour l’exploration érotique.

00:05:58
Oui, donc dans cette exploration érotique, elle peut s’appauvrir justementpar des fois cette idée de manque de temps.

00:06:03
Parce que tu l’as dit si bien, au début de la relation, on y accordetout notre temps presque et tout notre temps même psychiqueà y penser, à fantasmer à cette rencontre, à ce qu’on va faire, etc.

00:06:13
Et puis, quand c’est dans de la durabilité, là, c’est comme siil n’y avait plus cet espace psychique pour fantasmer, finalement, sur cette relationet qu’on aurait besoin d’autres choses pour fantasmer, ce qui est tout à fait bien aussi.

00:06:27
Mais c’est cette idée que dans le couple, en fait,finalement, une fois que c’est instauré, il n’y aurait plus besoin de faire grand chose,finalement, et que ça devrait être inné, spontané.

00:06:38
Si on s’aime, ça devrait être juste là.

00:06:41
Oui, exactement. Si on s’aime l’autre, devrait deviner, il n’y aurait plus besoin d’en parler, etc.

00:06:46
Ce qui est absolument faux, c’est important aussi à dire.

00:06:49
Et puis surtout, en plus, on change individuellement dans nos sexualités.

00:06:53
Donc, la relation est traversée de plein de moments.

00:06:57
Nous-mêmes, individuellement, on est traversé de plein de choses différentes.

00:07:00
Donc, c’est important aussi de réactualiser.

00:07:02
Et puis, peut-être, ce qu’on peut rajouter aussi, c’est qu’il y a une partie du désir,du moteur du désir qui est quand même pour beaucoup de personnes,si ce n’est la plupart, aussi, il peut y avoir le moteur de la conquête.

00:07:17
C’est-à-dire, je veux la personne, donc je la désire.

00:07:21
Et puis, une fois que je l’ai, un des moteurs du désir, c’est le manque quand même.

00:07:24
Donc, une fois que je l’ai, le désir est un peu moins présent.

00:07:27
Et puis aussi, la transgression.

00:07:30
Donc, quand ce n’est pas encore établi, c’est excitant.

00:07:32
Quand c’est établi, ça l’est moins.

00:07:35
Et ça, on peut aussi, pour les personnes qui ont un désir surtout lié à la conquête,on peut aussi petit à petit développer un désir qui est plus lié à la relation,à la tendresse, à quelque chose de différent.

00:07:46
Mais parfois, ça demande aussi un peu un réaménagement.

00:07:50
Oui, donc ça se travaille parce que c’est ce que j’allais dire.

00:07:52
Alors du coup, si on est dans cette configuration-là où le désir est alimenté seulement par la conquête,plus la transgression, on peut imaginer que dans une relation monogame,ça peut être compliqué du coup de désirer sa partenaire ou son partenaire.

00:08:08
Exactement.

00:08:09
Mais surtout qu’on voit aussi une forme de mécanique du couple.

00:08:12
Comme le désir se nourrit du manque, la personne la plus désirante du couple désire encore plusson ou sa partenaire qui lui échappe et le ou la moins désirante du couple désire de moins en moinsla personne qui est toujours disponible et disposée à la sexualité.

00:08:28
Donc souvent, c’est une mécanique qui va un peu se renforcer.

00:08:33
Donc déjà, le savoir, ça aide un peu parce qu’on se dit, OK, je suis normale.

00:08:39
Ce n’est pas une fatalité.

00:08:41
Ce n’est pas que spontané.

00:08:42
Ce n’est pas que naturel.

00:08:45
Donc effectivement, ça se travaille et surtout ça se nourrit aussi.

00:08:48
C’est-à-dire, c’est s’autoriser et se permettre qu’on accorde du temps à nos vies érotiques de couple.

00:08:57
On y accorde de l’énergie.

00:08:59
On y accorde de l’attention déjà.

00:09:03
Ça permet d’aller vers un autre type de sexualité et puis accepter aussi que c’est moins la spontanée.

00:09:09
Enfin, c’est aussi faire le deuil d’ailleurs des débuts souvent.

00:09:13
Ce n’est pas le cas dans toutes les relations que la sexualité peut tout à fait se bonifier aussi.

00:09:17
Mais c’est aussi faire le deuil d’un type de sexualité pour passer aussi à autre chose, le couple évoluant.

00:09:26
Et ça, ça peut faire peur justement aux personnes d’entendre ça aussi, de se dire,attendez, je dois faire le deuil de ma sexualité d’abord.

00:09:32
Mais non, mais moi, c’est cette sexualité dont j’ai envie d’avoir.

00:09:35
Et ce n’est pas l’idée que ça va être moins bien.

00:09:38
C’est ça.

00:09:40
C’est ça, des fois, la peur, c’est de se dire, non, c’était tellement bien avant que,du coup, on va aller vers du moins bien, alors que non, déjà d’être tellement accroché à du passé.

00:09:47
Et des fois, je leur dis souvent aussi, ce n’est pas comparable finalement le début de relation à votre relation actuelle.

00:09:54
Et plus vous essayez de vous attacher à ça, moins vous pouvez vous focaliser finalement sur le présent et sur ce que vous voulez construire, réalentir.

00:10:00
Oui, carrément, c’est ça.

00:10:02
C’est que du coup, le deuil, ça fait un grand mot.

00:10:03
Effectivement, en général, il y a beaucoup d’angoisse.

00:10:05
Je fais un peu exprès de le dire comme ça.

00:10:08
Mais à la fois, comment on peut être créatif, effectivement, si on est attaché à quelque chose qui n’existe plus.

00:10:14
Mais par contre, le présent et le futur peuvent être tout à fait aussi géniaux et aussi intenses.

00:10:20
Juste, c’est juste différent.

00:10:22
Mais comme la plupart des domaines du couple, j’ai envie de dire rien.

00:10:25
Il y a beaucoup de choses qui évoluent et qui bougent.

00:10:28
Et heureusement.

00:10:32
Donc, ça demande quand même une certaine flexibilité aussi, parce que tu vois, on parle d’évolution, de bouger, etc.

00:10:37
Il y a des personnalités pour qui, justement, la routine ou le fait que ce soit toujours la même chose, ça rassure.

00:10:43
Et donc, justement, ça crée des angoisses de se dire attendez, là, le couple va évoluer, ma sexualité aussi.

00:10:48
Mais ça peut créer des angoisses de se dire je peux pas.

00:10:51
Il faut aussi une certaine flexibilité.

00:10:53
Est ce que ça, ça peut se travailler aussi et comment?

00:10:57
Oui, alors après, là, pareil, je dirais que si les deux membres du couple sont contents d’un couple assez, assez, assez routinier, c’est très bien aussi.

00:11:07
Enfin, et d’une sexualité assez routinière, ça peut être tout à fait satisfaisant.

00:11:11
Après, bon, en général, la vie se charge quand même de venir bouger d’une certaine façon la routine.

00:11:17
De toute façon, on est en général obligé, obligé.

00:11:21
Comment ça peut se travailler?

00:11:22
Effectivement, la flexibilité.

00:11:24
Très bonne question.

00:11:26
Je te pose une question parce que même moi, en fait, pour l’instant, j’ai pas encore la réponse à ça.

00:11:31
Mais pour moi, en tout cas, pour les personnes qui si, si une dépiste puisque en fait, la rigidité ou la routine, etc.

00:11:42
Ça rassure.

00:11:42
Donc, c’est peut être de travailler sur les peurs finalement que peuvent amener une flexibilité, une évolution.

00:11:47
Je pense que ça serait peut être une dépiste.

00:11:49
Oui. Et puis pouvoir se dire que c’est pas parce qu’on bouge que la routine doit s’absenter complètement.

00:11:54
C’est à dire qu’une routine, effectivement, avec des gestes rassurants, on sait que ça va marcher.

00:12:00
C’est tout à fait génial, mais en fait, pouvoir éventuellement aller un peu ailleurs.

00:12:04
Et c’est peut être aussi quelque chose qu’il faut préciser.

00:12:06
La créativité, le renouveau de la sexualité d’un couple, c’est pas forcément des trucs hallucinants, des extravagants.

00:12:18
C’est pas des voilà, c’est rien de très spécial pour moi.

00:12:22
C’est juste accepter la rencontre à un instant T entre qui je suis, un instant T, qui l’autre est.

00:12:29
Et qu’est ce qui se noue à partir de là, à partir de cette connexion à un instant T,en acceptant qu’on ne sait pas trop ce qui peut complètement arriver.

00:12:38
Pour moi, c’est ça, mais ça peut être extrêmement minimaliste.

00:12:41
Ça peut être tout en douceur.

00:12:43
Ça peut être des tout petits mouvements dans la chambre à coucher, sous la couette, sans la lumière, enfin dans le noir, évidemment.

00:12:52
Et je pense qu’un des trucs aussi hyper importants à voir dans le couple, à travailler, à accepter aussi,c’est surtout la mécanique qui fait qu’on commence avec un geste de consentement.

00:13:06
J’ouvre la bouche un peu plus qu’un smack habituel, on va dire.

00:13:10
Et je me dis que peut-être ça va être perçu comme une ouverture à une sexualité,une invitation qui devrait aller jusqu’à la pénétration et jusqu’à potentiellement une jouissance.

00:13:24
Là aussi, c’est de pouvoir se dire la créativité.

00:13:27
C’est tout simplement peut-être de faire qu’un petit bout du chemin, de pouvoir s’arrêter à tout moment,de pouvoir peut-être donner que à l’un ou à l’une une fois, à l’autre l’autre fois.

00:13:41
Et là aussi, ça peut être tout à fait minimaliste, mais de se dire, tiens, on n’est pas obligé de dérouler toute la partition.

00:13:46
Et ça, à mon avis, dans la sexualité longue durée des couples, c’est une des clés hyper importantes.

00:13:53
C’est de se dire, on n’a pas besoin à chaque fois d’en faire quelque chose à tout prix.

00:13:58
Et ce qui permet aussi d’être plus dans le corps, dans le moment, plus que dans la réflexion, le mental et toutes les questions qui s’en ballent, qui s’en suivent.

00:14:08
Oui, tout se broie, ces projections et de se dire, en fait, finalement, on peut faire des petits pas et tout va.

00:14:13
Finalement, on n’a pas besoin d’aller chercher des choses qui nous mettent complètement hors de nos zones de confort.

00:14:18
Alors, bien sûr, des choses un peu quand même inconfortables pour venir, justement, checker un petit peu, justement, cette sexualité et la réinventer.

00:14:28
Et donc, dans tes accompagnements aussi, où tu aides les personnes à cultiver l’érotisme.

00:14:33
Déjà, l’érotisme dans le couple, c’est pour qui?

00:14:36
Est-ce que c’est possible, après même 20 ans de relations de couple, de venir remettre de l’érotisme?

00:14:42
Oui, à mon sens, oui, pour celles et ceux qui en ont envie, en fait.

00:14:47
Peut-être que là, on pourrait dire que l’érotisme, alors il y a évidemment 15 000 versions,mais peut-être pour aujourd’hui, on pourrait se dire que c’est accepter et développer une rencontre des corps qui ne serait pas forcément sexuelle et génitale.

00:15:03
Et qui peut-être peuvent amener vers de la sexualité, mais pas forcément.

00:15:07
Donc oui, ça peut se ramener à n’importe quel moment, à partir du moment où les deux en ont envie, déjà, évidemment.

00:15:14
Et c’est vrai que c’est pour ça aussi que j’ai écrit ces livres.

00:15:21
C’est parce qu’il y a évidemment toutes les personnes qui ont envie de travailler ça, qui viennent nous voir en cabinet de sexologie.

00:15:27
Donc en général, je les félicite, je leur dis plutôt, OK, c’est que vous avez envie de changer, de vous remettre en question, etc.

00:15:32
Et puis il y a toutes celles et ceux qui n’ont pas forcément envie, et je les comprends aussi.

00:15:37
Qui sont traînées au cabinet.

00:15:38
Parfois qui sont traînées au cabinet, effectivement, ou qui viennent au bout d’années et d’années de questionnement, de doute.

00:15:46
Et puis finalement, tout devient paralysé, sclerosé.

00:15:49
Donc ces livres aussi, je trouve ce qu’on permet nous en tant que sexologues, c’est aussi de donner un cadre, un cadre rassurant,un cadre avec des limites, avec des contours pour une réexploration de la sexualité.

00:16:04
Et donc c’est un tiers qui vient dire, tiens, vous pourriez essayer ci ou ça, etc.

00:16:09
Et donc c’est notamment le cas d’exploration.

00:16:12
Mon travail, c’est vraiment ça.

00:16:13
C’est comment on peut, sans recréer des nouvelles injonctions et sans donner des idées toutes faites,proposer un cadre d’exploration au couple qui soit favorable à leur propre créativité et pas en rajoutant des contraintes,enfin d’autres injonctions.

00:16:32
Je trouve que c’est ça qui n’est pas forcément évident dans notre métier.

00:16:34
C’est vrai. Toujours un petit peu la limite de dire, est-ce que là, on ne va pas recréer une injonction,une injonction contraire, mais qui rajoute finalement un poids.

00:16:42
Oui, c’est ça, qui rajoute de la pression.

00:16:44
C’est ce qu’on voit avec toute la parole libérée sur la sexualité aujourd’hui.

00:16:48
C’est à la fois hyper favorable et à la fois, on le voit dans nos cabinets, ça peut recréer des pressions, des angoisses hyper fortes.

00:16:55
Donc voilà, c’est un peu tout l’enjeu de ça.

00:16:58
C’est vraiment proposer ce terrain récréatif aux personnes et qu’est-ce qu’elles peuvent inventer,encore une fois qui peut être tout à fait simple, à partir d’un cadre posé.

00:17:14
Oui, donc du coup, à partir d’un cadre d’exploration rassurant la motivation du couple.

00:17:22
Ok, donc le couple est motivé, on leur propose un cadre rassurant, comment ça peut redonner du souffle à cette vie intime?

00:17:30
Est-ce qu’il y a des outils, est-ce qu’il y a des choses, ou est-ce que c’est peut-être personnalisé?

00:17:35
Mais comment on peut redonner du souffle à cette vie intime?

00:17:39
Alors déjà, en général, pour moi, c’est important de vérifier quel espace on a pour la connexion émotionnelle.

00:17:47
Parce qu’on voit souvent en cabinet des couples, moi je leur demande toujours combien de temps vous passez ensemble en amoureux dans la semaine,et puis parfois quand il y a vraiment zéro temps, je dirais, je leur propose de commencer par ça.

00:18:04
Comment vous pouvez partager du temps émotionnel ensemble?

00:18:07
Alors, ce n’est pas forcément partir en week-end et se faire un resto, surtout de nos jours, ce n’est quand même pas forcément simple.

00:18:14
Ça peut être à la maison, écouter un peu de musique ensemble, faire un temps de partage, juste de papote sur nos journées.

00:18:25
Enfin, des temps où on est tous les deux sans les smartphones, c’est important aussi.

00:18:30
J’allais le dire.

00:18:32
Aujourd’hui, comment on se connecte à deux mais sans être avec des parasites comme le téléphone ou la télé en background?

00:18:39
Oui, c’est ça, parce que c’est hyper présent, avec les enfants qui ne sont pas en première ligne,alors c’est plus ou moins possible évidemment selon l’âge des enfants.

00:18:48
Mais enfin, aujourd’hui, c’est vrai que dans l’éducation telle que vue aujourd’hui, les enfants sont quand même très souvent placés avant le couple.

00:18:56
Or, les enfants viennent du couple, donc c’est peut-être pas mal aussi de préserver son couple si on veut aussi préserver la famille et les enfants.

00:19:07
Donc voilà, ça peut être des temps assez simples, un petit temps de balade main dans la main après le dîner,mais des temps où on se retrouve à deux et on partage un peu de l’émotionnel, de l’intimité,quelle qu’elle soit, ça me paraît quand même assez primordial avant d’imaginer nos rencontres des corps qui viendraient de nulle part,de regarder aussi quels sont les temps un peu de tendresse.

00:19:33
Je propose aussi de rétablir des temps de tendresse, clairement de tendresse,parce que souvent quand il y a plus de sexualité ou plus trop de sexualité, on se passe aussi de la tendresse,puisque si il y a un contact des corps, on peut avoir peur que ça vienne ensuite provoquer de la sexualité.

00:19:54
Donc, qu’est-ce qu’il peut y avoir aussi corporellement, et ça me paraît hyper important.

00:20:03
La connexion, premièrement tu checks s’il y a une connexion émotionnelle,et donc déjà là je me dis, ouh là, je peux voir déjà, même s’il y a la motivation,certains couples où il y a un des membres du couple qui est là, mais moi émotionnellement,je suis fermé, bloqué, est-ce que ça tu peux accompagner aussi, ou tu rediriges du coup dans ces cas-là?

00:20:21
Alors ça peut s’accompagner en consultation de couple, je trouve,puisque de toute façon c’est aussi un espace où les deux ont un espace de parole,ont un espace où justement on peut venir nommer, et souvent dans les couples là on s’en rend compte,il y en a un des deux, une des deux qui parle plus, l’autre qui se cache un peu derrière, on va dire,et le fait déjà d’arbitrer les temps de parole et les temps d’expression,en général ça change déjà beaucoup de choses avec un tiers médiateur,et puis effectivement si c’est trop compliqué, ça peut nécessiter un travail individuel en dehors du couple,mais finalement il y a pas mal de choses.

00:20:53
C’est aussi comprendre le langage émotionnel de l’autre, c’est pas toujours parler,c’est pas toujours prendre dans les bras, ça peut être autre chose.

00:21:02
Donc quelle est votre langage?

00:21:04
Aussi que chacun puisse exprimer quel est son langage émotionnel et comment ça peut être partagé.

00:21:09
Il n’y a pas forcément une façon de faire, ça me paraît.

00:21:13
Et c’est souvent rarement le cas en fait dans le couple, dans le langage émotionnel,et je sais pas si là t’entends aussi un peu le langage de l’amour,mais c’est rare de voir un couple où il y a le même langage de l’amour,par contre c’est important d’identifier le sien, d’identifier celui de l’autre,et de pouvoir parler le langage de l’autre pour cette collection à deux finalement.

00:21:32
Oui ça c’est super important effectivement, les langages de l’amour.

00:21:35
Comment je me sens aimée et de partager autour de çapour éviter de donner à l’autre ce qu’on a envie de recevoir,et donner à l’autre ce qu’il a envie de recevoir plutôt lui ou elle évidemment.

00:21:46
Donc ça c’est vrai que c’est souvent une étape aussi en consultation de vérifier ça.

00:21:53
Sachant que peut-être on peut le préciser aussi,contrairement à ce qu’on peut croire et ce qu’on a beaucoup dit,on peut aussi recevoir en sexo des couples qui vont très bien émotionnellement,qui s’entendent très bien sur plein de choses qui sont proches,et pour lesquelles la sexualité ne fonctionne pas, qui communiquent très bien.

00:22:15
C’est les bons colocataires, c’est ce que j’appelle.

00:22:17
Ils se sentent souvent comme des colocataires, tout va bien, on s’éclate, on s’amuse bien,mais il y a juste la sexualité qui ne va pas.

00:22:24
Et c’est pas forcément en rétablissant la communication,en traitant les problèmes du couple qu’on traite les problèmes sexuels.

00:22:31
D’où aussi moi ces idées autour de l’exploration érotique,parce que c’est vrai qu’en thérapie de couple et en sexo, il y a eu beaucoup ce truc-là.

00:22:38
Si on communique bien, si on s’entend bien, la sexualité doit suivre,et en fait absolument pas forcément.

00:22:46
Et me vient la question, parce que c’est rare quand j’ai des couples comme ça,je me retrouve un peu au pied du mur et j’ai ma petite hypothèse aussi là-dessus,mais je voulais connaître toi ton avis.

00:22:56
Et si t’en rencontres des couples où en fait dès le début de la relation,il n’y a jamais vraiment eu d’érotisme, de sensualité, de séduction même,et qui après quelques mois, quelques années, aimeraient avoir ça.

00:23:08
Est-ce que pour toi ça, ça te semble possible quand dès le début, il n’y a pas eu ça?

00:23:13
Très bonne question. Très bonne question.

00:23:16
Alors certains disent, oui effectivement on n’est peut-être pas compatible.

00:23:20
Et c’est très compliqué de répondre à ça.

00:23:23
Je dirais que ça dépend un peu avec quoi sont arrivés dans le couple les deux protagonistes,à mon avis. C’est-à-dire que s’ils sont arrivés déjà jeunes, par exemple,très jeunes dans la relation, si ils n’étaient déjà pas très à l’aise avec leur sexualité,s’il y avait beaucoup de choses qui les limitaient dès le départ,il est possible que la rencontre n’ait jamais été possible et qu’elle le soit plus tard.

00:23:46
Si tout était en place mais que quelque chose ne fonctionnait pas depuis le début,on peut un peu plus en douter quand même, à mon sens.

00:23:56
Oui, là je te rejoins là-dessus.

00:23:59
C’est compliqué ou cette envie de…

00:24:01
J’ai envie de trouver mon homme ou ma femme séduisante,alors que dès le début, ce n’est pas forcément été le cas.

00:24:06
Et là, pour moi en tout cas, mon hypothèse c’est, on peut réinventer,mais réinventer, ça veut dire que ça va être quand même un petit peu là.

00:24:14
On ne peut pas par contre le créer complètement pour vous si ça n’a pas été là depuis le début finalement.

00:24:19
Oui, c’est ça. La volonté ne suffit pas quoi.

00:24:21
Enfin, ça ne peut pas être que volontariste, il y a quand même quelque chose qui se passe entre les corps.

00:24:26
Mais si quelque chose a été empêché par plein de barrières morales, etc.,on peut les faire sauter dix ans après quoi.

00:24:33
Mais effectivement, s’il y avait quelque chose au moins d’intérieur et quelque chose qui est encore présent,le réinventer de toute pièce, ce n’est quand même effectivement pas hyper évident.

00:24:45
Et je parlais tout à l’heure des fantasmes.

00:24:47
Et si par exemple, on n’a pas de fantasmes, est-ce qu’on peut être quand même quelqu’un de créatif?

00:24:51
Est-ce qu’on peut être quand même dans l’érotisme si on n’a pas du tout de fantasmes?

00:24:55
Alors à mon sens, oui.

00:24:58
Alors déjà, peut-être c’est pas mal de préciser que beaucoup de personnes, notamment de femmes,disent « je n’ai pas de fantasmes », non, non, « je n’ai pas de fantasmes ».

00:25:07
Parce qu’en fait finalement, un, parfois effectivement il y a eu un blocage dès le départ,et telle fantasme, on a tellement peur de ces fantasmes, de ce que ça va donner,qu’on préfère qu’ils ne surgissent pas du tout, les inhiber complètement.

00:25:22
Plus pour les femmes, parce que quand même on a plus appris que telle ou telle chose était bien ou pas.

00:25:26
Chez les femmes qui sont en couple aussi,il peut y avoir une grosse grosse peur de fantasmer potentiellement sur d’autres.

00:25:31
Donc il n’y a plus du tout de fantasmes.

00:25:34
Et aussi peut-être la croyance que des fantasmes ça doit être des trucs incroyables là aussi.

00:25:39
Alors qu’en fait un fantasme peut être hyper simple,ça c’est important d’imaginer le souffle de son partenaire sur sa nuque,ça peut être un fantasme, il n’y a pas besoin de choses.

00:25:51
Donc en fait quand même, mine de rien, des flashs de fantasmes, des flashs d’imaginaire,quand on laisse aller, la plupart d’entre nous en ont un petit peu.

00:26:03
Mais oui pour moi la créativité elle peut vraiment naître de la sensation,de comment je suis présente, et c’est ça que j’essaye aussi un peu de développer dans les ouvrages,comment je peux être présente à ma sensation,connectée juste à ma sensation justement, pas moins à la dimension cérébrale,comment en étant bien connectée à ça, je me connecte d’ailleurs d’autant mieux à l’autre,que je suis présente à moi, présente à moi.

00:26:29
Et à partir de là, même sans la dimension imaginaire et fantasmatique,quelque chose peut arriver de là, complètement original, complètement pas pré-pensé,justement parce qu’il n’y a pas forcément de fantasme d’imaginaire et de projection de ce que ça devrait être.

00:26:48
Donc je trouve que tout le travail de connexion à la sensation qui peut…

00:26:51
Alors ça je trouve hyper intéressant de travailler aussi avec la respiration,avec ce qui est assez à la mode, toutes les techniques de méditation, autant se servir de ce pied là,à pleine conscience, mais rien que d’apprendre à respirer,justement quand on a l’habitude d’être très dans sa tête, comme on dit aujourd’hui,on dit dans son mental, avec une cérébralité importante et une difficulté à être dans son instinct,on va dire dans son cerveau plus primitif.

00:27:21
À redescendre même.

00:27:22
À redescendre, exactement.

00:27:25
Là vraiment, ça peut être super intéressant de pratiquer des petits exercices de respiration au quotidienet de les réutiliser dans la sexualité.

00:27:35
Comme mon esprit s’en va, plutôt que de mettre pour le coup du fantasme, de l’imaginaire, pourquoi pas,il y a plein de pistes visitables, mais ok, je reviens dans ma sensation, je reviens dans ma respiration,je reviens dans le moment, dans ce qui se passe, ça peut être assez intéressant aussi pour redevenir créatif,plutôt que de partir sur sa lancée, sur son couloir, de pouvoir se dire aussi entre partenaires,attends, j’y suis plus, je suis plus tout à fait là dans l’instant, on se reconnecte, on fait une pause,on s’arrête un peu, on s’arrête complètement, on se remet ensemble, ça rend des choses plus créatives aussi.

00:28:16
Oui, et puis tu l’as nommé aussi cette connexion finalement,parce qu’avant même de penser créativité au sein du couple, si on se sent pas connecté à l’autre,on n’a peut-être pas forcément envie ni se sentir en sécurité pour être dans de la créativité ou de l’érotisme.

00:28:32
Oui, c’est clair, c’est clair qu’il faut déjà se sentir, alors c’est un des préreux qui, à mon avis,une relation suffisamment bonne, encore une fois pas idéale, mais suffisamment bonne,ça paraît assez important, donc oui à mon avis sans imaginaire et sans fantasme, bien qu’on en ait toujours,mais en tout cas travailler la piste aussi de la sensation, on peut le travailler seul, ça aussi d’ailleurs,en séance solo, travailler des masturbations sans vidéo, plus connecté à la sensation,prendre le temps aussi dans les séances solos, ça peut, et démécaniser aussi le plaisir solitaire,ça permet aussi de rendre la rencontre à l’autre, à mon sens, plus créative, surtout quand on est un peu prisonnierou prisonnière d’une mécanisation et d’un plaisir assez standardisé on va dire.

00:29:26
Et je voulais revenir justement sur cette mécanique, démécanisée, il est tard, il est même pas tard, il est 6h du soir, mais bref.

00:29:37
Avec la nuit qui tombe plus tôt là.

00:29:39
Non mais il faisait nuit, là on l’enregistre en novembre, il faisait nuit à 16h et j’avais l’impression que j’avais terminé ma journéepuisque je me disais non mais là c’est 22h, non.

00:29:48
Donc démécanisée, qu’est-ce que tu entends par là?

00:29:51
En fait c’est pouvoir à la fois, je ne trouve pas, j’allais dire s’exciter, j’aimerais bien le dire autrement,mais faire monter son excitation ou sa jouissance avec différentes voix et pas toujours la même,que ce soit dans la masturbation ou dans le lien à l’autre.

00:30:11
Et pouvoir emprunter plusieurs chemins qui mènent et à l’excitation, au plaisir et à la jouissance.

00:30:20
Ce qui permet quand on se rencontre d’avoir aussi plusieurs chemins différents.

00:30:24
Alternative, ok.

00:30:26
Oui, moi souvent je dis au lieu de prendre l’autoroute, on trace, c’est toujours la même route, on peut y aller rapidement,mais à quel prix, versus les petites routes, on peut se perdre, ça prend plus de temps,on observe le paysage, on découvre d’autres alternatives et au final c’est pour arriver vers d’autres explorations,d’autres plaisirs, d’autres intensités.

00:30:45
Oui, c’est une bonne image.

00:30:47
Et c’est vrai que pour ça, il faut être, alors c’est ça aussi le truc, c’est qu’il y a beaucoup,on peut facilement prendre l’autoroute parce que sur les petits chemins ça demande à être aussi tranquille et à l’aise.

00:30:59
Et beaucoup de personnes n’étant pas très à l’aise avec la sexualité, au final on bâcle,on se dépêche pour s’en débarrasser en un sens.

00:31:08
Et du coup, ça demande aussi de, déjà de le mettre à jour ce truc-là parce que sinon on passe à côté.

00:31:15
Et puis, du coup de regarder, quand on prend le temps, qu’est-ce qui se passe,il peut y avoir des résidus de honte, de gêne, à regarder, à être regardé, à prendre ce temps-là.

00:31:26
Donc là aussi ça peut se travailler assez bien une fois que c’est identifié aussi.

00:31:32
Et avoir bien conscience que ce n’est pas lié au partenaire ou à la partenaire,mais plus au rapport qu’on a soit avec sa propre sexualité, avec son corps.

00:31:44
C’est super intéressant que tu le dises, effectivement, pour prendre les petites routes,il faut déjà être confortable avec ça et c’est ce qu’on va retrouver en cabinet, les personnes.

00:31:51
Et là, peut-être plus principalement les femmes qui vont dire,« moi je ne suis pas à l’aise avec les préliminaires, on va droit au but »ou alors le sex-toys, il faut que ce soit un sex-toys ou ce soit rapideparce qu’en fait finalement si ce n’est pas rapide, j’ai tout cet espace pour me dire,« mince, qu’est-ce que j’aime, qu’est-ce que j’en dois faire, qu’est-ce que… »Et des fois c’est beaucoup plus rassurant et confortable finalement de prendre l’autoroute.

00:32:12
Oui, exactement. Même si l’autoroute n’est pas super intéressante on va dire.

00:32:17
C’est qu’une voie, il peut y avoir plusieurs voies, mais on va dans une seule direction.

00:32:23
Et effectivement, s’il n’y a plus cette direction, s’il n’y a plus cette destination finale,peut-être par exemple, je ne sais pas, imaginons qu’on est super à l’aise quand il n’y a que la pénétration,imaginons que la pénétration n’est plus possible,et bien qu’est-ce qu’on fait si on n’a pas cette flexibilité-là finalement?

00:32:37
Et oui, c’est ça.

00:32:39
Pour les hommes, ça peut se jouer je trouve aussi,finalement dans la gêne aussi quand même de prendre le temps.

00:32:46
La peur de mal faire, je trouvais hyper présente dans la question de prendre le temps.

00:32:52
On pense à tort, ou pas trop à tort, on est assez programmé pour la pénétration.

00:32:56
On sait à peu près, à peu près instinctivement comment ça marche, le rythme, etc.

00:33:01
même si ça se travaille aussi.

00:33:03
Par contre, le reste, ça demande un peu un apprentissage du corps de l’autre.

00:33:08
Et donc la peur de mal faire, je trouve elle est hyper assez présente chez les hommes aussi.

00:33:12
Et la peur de perdre son érection.

00:33:14
Voilà, j’allais le dire, c’est ce qui me venait ensuite en me disant,oui pour les hommes, en fait, il faut aller directement dans la pénétrationparce que l’érection est là et donc, paf, faut y aller là.

00:33:22
Voilà, et que si ça dure un peu, même si l’excitation peut être très présente,mais l’érection peut retomber un petit peu.

00:33:30
Donc là, je trouve que c’est important aussi de dire aux hommes,et on le dit via ce podcast, en fait, ça va si l’érection retombe, elle reviendra.

00:33:38
Et de dire peut-être à leur partenaire, c’est pas parce qu’une érection retombeque l’excitation n’est pas là et que vous n’êtes pas tout à fait désirables.

00:33:46
C’est juste que, voilà, on a tous des mouvements.

00:33:50
Donc ça va, si vous nous écoutez, ça va.

00:33:53
C’est vrai que l’érection, elle peut venir et même redescendre,même s’arrêter et puis repartir.

00:34:01
Et plus on est OK avec ça finalement, plus on laisse la possibilitéque l’érection revienne plus facilement aussi.

00:34:06
Exactement.

00:34:07
Oui, si on est tranquille, ça revient tout seul.

00:34:11
Oui.

00:34:11
Et tu parlais de ton cahier d’exploration érotique.

00:34:14
Est-ce qu’il y a un exercice ou quelque chose que tu souhaites partagerde ce cahier d’exploration?

00:34:21
Oui, bonne question.

00:34:24
Je vais prendre le temps.

00:34:26
Je vais prendre le temps de le regarder.

00:34:28
On prend les petites routes.

00:34:29
Oui, exactement.

00:34:31
Alors, ouais, peut-être je pourrais…

00:34:35
On a parlé tout à l’heure du plus ou moins désirant dans la relation.

00:34:39
Ça, j’ai proposé des explorations à faire à la fois pour leou la plus désirante et le ou la moins désirante.

00:34:49
Quelque chose de l’ordre de l’introspection et de la réflexion,je vais essayer de résumer un peu.

00:34:56
Pour le ou la moins désirante, je propose, parce que souvent,encore une fois, on est moins désirant ou moins désirante,pas dans l’absolu, mais par rapport à l’autre.

00:35:07
Donc, c’est de pouvoir aussi se reconnecter à son propre désir,individuellement, sans avoir à en faire quelque chose.

00:35:15
Parce que c’est aussi le piège souvent, c’est si j’ai du désir,il faut que je le mette au service de mon couple.

00:35:22
Donc, je ne peux pas en avoir gratuitement.

00:35:25
Donc là, je propose que parfois dans la journée,on prend le bus, au travail, je ne sais quoi,on puisse se relier, se connecter à son sexe, à son bassin.

00:35:35
Et puis, tiens, quand j’y pense, quelles sont les images qui me viennent?

00:35:38
Est-ce que ça me fait des sensations?

00:35:40
Est-ce que ça me fait des petits picotis?

00:35:41
Est-ce que c’est présent? Est-ce que c’est pas présent?

00:35:44
Et juste, tiens, est-ce que ça me fait des émotions?

00:35:47
Et juste régulièrement dans la journée de s’y connecter,en fait, on se rend compte que c’est tout à fait vivant.

00:35:53
Et surtout juste, ah ouais, le plaisir que toute cette zone soit vivante,juste comme ça, c’est juste pour le plaisir,il n’y a rien à en faire de spécifique.

00:36:04
Ça, en général, c’est un petit exercice sympa à faireet qui porte ses fruits, en fait, juste pour se dire,mais attends, non, c’est vivant à l’intérieur.

00:36:14
C’est juste quelque chose qui s’est un peu cassé dans la mécanique ensemble.

00:36:18
– Oui, donc porter cette attention sur ce qui se passe au niveau corporel,encore une fois, cette pleine conscience, cette attention réci…

00:36:26
Oh, je ne sais plus comment on dit.

00:36:27
– Rélective. – Peut-être.

00:36:30
J’avais un autre mot en tête, mais je ne sais plus.

00:36:32
Mais en tout cas, d’être à l’écoute régulièrement,parce qu’effectivement, on peut croire, on peut se dire,je ne ressens rien ou il n’y a rien qui se passe.

00:36:39
Mais parce qu’en fait, des fois, on est juste dans sa têteet pas justement ce qui se passe dans son bassin, dans son sexe.

00:36:44
Et par cet exercice que tu proposes, si on le fait chaque jour,au bout d’un moment, en fait, on va se rendre compte,ah mais oui, en fait, il y a des choses qui se passent.

00:36:51
Ah mais oui, en fait, finalement, je suis vivante.

00:36:53
Ah oui, et je peux imaginer autre chose de moi dans ma sexualité aussi.

00:36:57
– Ouais, exactement.

00:36:59
Et puis, quand ce sont des personnes affublées d’un pénis,on peut dire, c’est pareil, très souvent,ça peut être un lien au pénis très fonctionnel.

00:37:07
Il doit avoir une érection, il doit pas éjaculer trop vite,pas trop lentement, etc.

00:37:13
Et pareil, de venir sentir son pénis au repos,mais qui a des sensations aussi, qui est vivant aussi.

00:37:19
Et personne n’en attend rien.

00:37:21
Ça peut être assez doux et assez réparateur ausside s’y connecter comme ça.

00:37:29
– Assez libérateur effectivement, oui.

00:37:32
– Et puis, de l’autre côté, pour la personne,pour le ou la plus désirante, c’est de pouvoir se connecter.

00:37:39
Quand j’ai envie de l’autre, je propose d’érotiser un peuce qu’on nomme à chaque fois la frustration,c’est-à-dire de changer de regard là-dessus.

00:37:48
Quand j’ai envie et que l’autre n’a peut-être pas envieou que ce n’est pas le moment de proposer,plutôt que de porter un regard vraiment négatif sur la situation,je suis frustrée, je ressens quelque chose de difficile,je me sens rejetée, etc.

00:38:05
C’est de pouvoir se dire aussi comment je peux jouiret profiter de la présence de l’autre, de mon désir pour l’autre.

00:38:14
Et là, c’est pareil, se connecter aux sensations qui sont présentes.

00:38:18
Peut-être ça chauffe, peut-être ça me donne de l’énergie,ça me donne une envie d’aller vers l’autre,un sentiment pour l’autre.

00:38:28
On peut en profiter aussi en soi, juste pour ce que c’est,même si cette sensation n’est pas expulsée,n’est pas concrétisée.

00:38:39
Et là aussi, c’est assez intéressant de voir que ça peut changeraussi la perception qu’on a,et du coup changer le rapport à l’autre évidemment aussi à ce moment-là.

00:38:53
Et changer la dynamique un peu,parce que c’est vrai qu’on peut voir aussi plus la personne va être frustrée,plus ça va l’envahir, plus il y a sentiment de rejet,plus ça va devenir obsessionnel même.

00:39:02
Plus il y aura cette frustration, plus il y aura ce désir,plus il y aura cette frustration, plus il y aura ce désir.

00:39:06
Et de fois, de prendre du recul, comme ce que tu proposes,et de venir nourrir finalement cette énergie sexuelle,la mettre au service de soi déjà,plutôt que d’attendre que quelqu’un d’autre soit disposé pour le faire.

00:39:17
Donc on se redonne ce pouvoir-là,parce que des fois, c’est plutôt à elle ou à mon pouvoir,parce qu’il m’empêche d’avoir cette sexualité-là.

00:39:25
Exactement.

00:39:26
Donc de reprendre ce pouvoir-là,ça permet des fois de réduire cette frustrationet que la dynamique même de couple change un petit peu.

00:39:36
Oui.

00:39:37
Et puis de toute façon, dans l’ensemble,si on a envie de bouger sa vie sexuelle,c’est toujours plus intéressant de voir ce qu’on peut bouger soi,plutôt que d’attendre les changements de l’autre,comme dans tout travail de couple ou plus généralement relationnel.

00:39:54
Et effectivement, du coup, ça peut changer toute la dynamique du couplequand on porte un autre regard sur ces moments-là, comme tu disais.

00:40:01
Tout à fait.

00:40:02
Super. Merci pour ces outils, ces exercices-là.

00:40:06
Est-ce qu’il y a autre chose que tu veux ajouterpar rapport à cette exploration érotiqueavant que je te pose ma question finale?

00:40:13
Non, ce qu’on peut dire aussi par rapport à la mécanisation,et on le disait, pouvoir…

00:40:20
Ah oui, c’est important aussi.

00:40:22
Ce que je propose aussi, c’est…

00:40:27
Comment…

00:40:30
C’est de faire le lien avec la créativité dans les pratiques artistiques.

00:40:36
C’est-à-dire, par exemple,j’ai beaucoup pratiqué la danse contemporaine.

00:40:43
La danse, c’est un exemple, mais ça peut être dans l’écriture,dans le dessin, dans plein d’autres pratiques artistiques.

00:40:51
Quand on se laisse aller conaturel,on finit par faire toujours la même chose.

00:40:55
Par exemple, si je danse toujours avec le bassin,au final, j’aurai toujours le bassin,et ce ne sera pas forcément très original.

00:41:03
J’aurai peut-être un stock de mouvements.

00:41:05
Et pour faire aller le corps ailleurs,le chorégraphe, la chorégraphe va me dire de temps en temps,danse sans le bassin, ou met que le bassin.

00:41:16
Il va poser des contraintes pour permettre à mon corps d’aller ailleurset pour agrandir ma créativité.

00:41:24
Un cadre pour explorer.

00:41:25
Un cadre pour explorer.

00:41:26
Et du coup, dans la sexualité, ça peut être super intéressantde poser un cadre aussi un peu strict,un peu strict, un peu…

00:41:35
Un cadre juste limité,qu’on tient pour justement se permettre d’aller ailleurs.

00:41:42
Un des classiques qu’on connaît en tant que sexologue, c’est pas de pénétration.

00:41:47
Mais comme on le disait, ça peut venir amener d’autres choses.

00:41:49
Ça peut être pas de s’enlever à un essence,ça on connaît aussi, bander les yeux,au contraire, faire qu’avec les yeux.

00:41:58
On enlève une partie de la chorégraphie érotique qu’on met à chaque fois.

00:42:05
Le bassin aussi, comme je disais.

00:42:07
Ça peut être plus bouger le bassin,ou au contraire, si on ne bougeait pas,on va venir le bouger ou le bouger d’une façon différente.

00:42:12
Parce que des fois, on peut se retourner aussi le bassin,il fait des mouvements de va-et-vient,mais est-ce qu’on pourrait faire des cercles, par exemple?

00:42:17
Donc dans ce cadre-là, d’explorer autre chose aussi.

00:42:21
Carrément.

00:42:21
Prendre du temps, prendre peu de temps.

00:42:25
Et du coup, ça permet aussi dans nos vies contemporaines un peu chargéesde s’amuser aussi quand il y a des contraintes de faire avec.

00:42:33
Pas faire de bruit quand on est à côté des voisins,des choses comme ça aussi, ou des enfants, effectivement.

00:42:40
Par exemple, je crois.

00:42:42
OK.

00:42:43
Merci pour ces infos supplémentaires.

00:42:46
Et alors, si les gens ne devaient retenir qu’une seule chosede la sexualité ou de l’éducation sexuelle,qu’est-ce que ce serait selon toi?

00:42:52
Quelle est la première chose qui devient l’esprit?

00:42:55
Wow.

00:43:00
Qu’est-ce qu’on devrait retenir en priorité?

00:43:06
Ou ce qui devient en premier.

00:43:07
C’est peut-être pas le plus important,mais les personnes repartent avec une seule chosede l’éducation sexuelle, de la sexualité.

00:43:16
Ils doivent retenir ce message, selon toi.

00:43:20
Super dur.

00:43:21
On ne peut pas tout dire.

00:43:22
Je sais qu’on a cette tendance à vouloir se dire,OK, il faut vraiment que je dise la chose la plus importante.

00:43:27
Je veux que je dise le maximum, juste le premier truc qui vient.

00:43:30
Tu as raison.

00:43:31
En vrai, j’ai envie de dire, c’est pas génial partout.

00:43:35
C’est-à-dire que les gens qui viennent en sexo nous disent,oh là là, les autres, ça a l’air génial.

00:43:41
Non, en fait, la plupart des gens se posent des questions,ont des limitations et encore plus les couples.

00:43:47
Et c’est peut-être un peu le tabou aujourd’huide parler du manque de désir ou de sexualité dans les couples.

00:43:53
C’est compliqué d’en parler parce qu’il y a tous les enjeux affectifs.

00:43:56
Mais en fait, c’est quand même hyper fréquent à tous les âges,toutes générations confondues et tranquille.

00:44:04
C’est un chemin, quoi.

00:44:09
Un chemin avec des creux, des bosses, des plus, des moins et tranquille.

00:44:15
Tranquille, tranquille le message.

00:44:17
C’est tranquille dans votre sexualité.

00:44:18
Tranquille.

00:44:20
Et alors cette école, l’école de Capucine, où est-ce qu’elle se trouve?

00:44:24
Est-ce qu’elle se trouve à Toulouse?

00:44:25
Je sais que tu es aussi d’origine de Lyon.

00:44:27
Où est-ce que les gens qui veulent ces informations-là,et peut-être c’est même en ligne, où est-ce qu’on peut te retrouver?

00:44:33
Et si les personnes sont intéressées par l’école de Capucine,est-ce que tu peux nous en dire un peu plus?

00:44:38
Oui.

00:44:39
Alors l’école de Capucine, c’était l’idée de proposer des espaces collectifspour justement des espaces d’échange, d’apprentissagesur la question de l’érotisme.

00:44:51
Collectifs, en mixité, en non-mixité,pour se permettre aussi de s’enrichir de l’expérience des autres,de partager sur la sienne.

00:44:59
C’est hyper intéressant justement parce que ça permetà la fois de s’inspirer, de désidéaliser,de se rendre compte qu’on peut vivre nos sexualitésd’un milliard de manières différentes.

00:45:13
Donc il peut y avoir des groupes en one-shot,entre guillemets, donc une conférence, un atelier qui se passe comme ça,ou des groupes qui se suivent de manière plus régulière.

00:45:25
Donc jusqu’à présent, c’était plutôt sur Toulouse,et j’ai proposé aussi des ateliers de couple en ligne.

00:45:34
Donc là, je n’en ai pas en cours, j’en reproposerai sûrement en ligne.

00:45:37
C’était aussi assez intéressant des parcours pour des couples,donc ça permettait à la fois d’être chacun, chacune chez soi,dans son intimité, mais aussi de pouvoir partager avec d’autres coupleset d’avoir plein d’effets miroirs de ce qui se passe ailleurs.

00:45:56
Et donc c’est assez nourrissant en général.

00:45:58
Donc voilà, plutôt en ligne et surtout Toulouse.

00:46:01
Et puis évidemment, j’adorerais pouvoir faire ça un peu plus largementou un peu partout, mais d’un point de vue logistique, ce n’est pas si simple.

00:46:11
Mais de toute façon, c’est possible de s’inscrire à une newslettersur le site de l’école de Capucine.

00:46:17
Et puis de toute façon, je donne toujours des infos aussi un peu plus larges,les articles, quand il y a des chroniques, le podcast comme celui-cipour diffuser de l’information, même en nom présentiel, on va dire.

00:46:32
Ok, génial.

00:46:33
Je mettrai de façon dans les notes de l’épisode l’école de Capucineles références de tes bouquins pour que les personnes puissent liretes ouvrages et pour te contacter ou pour suivre un peu plus.

00:46:46
Est-ce que c’est LinkedIn? Est-ce que c’est Instagram?

00:46:49
Alors, je suis du coup sur Facebook, Instagram, LinkedIn.

00:46:53
Facebook, c’est un peu passé maintenant, mais je suis encore un peu à l’ancienne.

00:46:57
Voilà, les trois sources.

00:46:58
C’est bien de le dire.

00:46:59
C’est bien de le dire, ça m’a été à passer au-dessus.

00:47:02
Mais ok, Instagram, Facebook et LinkedIn pour suivre les actualités de Capucine.

00:47:08
Un grand merci, Capucine, encore pour ton temps et tout ce que tu nous as transmis.

00:47:12
Et puis, on continue à suivre les aventures de l’une et de l’autre.

00:47:16
Oui, ça marche. Merci, Camille.

00:47:19
À bientôt.

00:47:19
Voilà, c’est tout pour cet épisode.

00:47:25
Et si vous écoutez ça, c’est que vous êtes allés jusqu’au bout de l’épisode.

00:47:28
Donc, merci pour votre intérêt.

00:47:32
Merci pour votre enthousiasme.

00:47:33
Et donc, j’imagine que cet épisode vous a plu, à susciter des choses pour vous.

00:47:38
D’ailleurs, dites-le moi, dites-le moi, qu’est-ce que cet épisode vous a suscité?

00:47:42
Qu’est-ce qu’il vous a appris aussi de l’intimité de votre sexualité?

00:47:47
Laissez des appraisons, des étoiles, des petits cœurs sur votre plateforme d’écoute,que ce soit Apple Podcast ou Spotify, voire même un avis, ça fait toujours plaisir.

00:47:56
Et si ce que vous avez entendu vous a fait penser à une amie, à votre voisin,à des patientes, à des clients ou même à votre partenaire,partagez cet épisode avec un message tout doux.

00:48:05
Nous pouvons bien sûr échanger sur mon compte InstagramCamilleParleSex ou sur ma page LinkedIn CamilleBataillonoù je partage également des informations sexo.

00:48:13
Alors, n’hésitez pas à me suivre.

00:48:15
En attendant de revenir dans vos oreilles,je vous souhaite de belles expériences intimes.

00:48:20
A bientôt!

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