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#37 Christel Bony : SexTech for Good

Quand on parle de sexualité, on ne peut pas passer à côté de la Sex Tech. Ce marché au grand potentiel économique, regroupe tous les produits, technologies et services innovants dans ce secteur. Le but de la Sex Tech : améliorer, enrichir nos vies intimes en mettant à disposition des produits bien-être pour répondre à toutes les demandes de manières les plus inclusives possibles.

Ce secteur que j’ai découvert, lors de mon autre vie à San Francisco en 2015, est la passion de Christel Bony mon invitée. Christel  est une entrepreneure militante, Présidente de SexTech For Good et créatrice du compte instagram Sexualité Positive. C’est une pionnière dans le monde de La sex tech et encore plus en francophonie.

Dans cet épisode, vous allez nous entendre parler de :

  • D’exemples de projets sextech
  • Comment la sex tech peut aider les consommateurs/rices dans leur sexualité ?
  • Secteur en recherche de financements
  • Femme entrepreneure dans ce milieu
  • Chercheur.es s’intéressent à la Sex Tech
  • Est-ce que les sexologues doivent s’intéresser à la sex tech ? Et si oui pourquoi ?
  • Sex Tech et ses limites/dérives
  • Sex Toys avec intelligence artificielle et éthique

 

Pour retrouver mon invité.e :

Mon compte instagram : @camilleparlesexe  -/- mon site internet : www.camillebataillon.com

Transcription :

00:00:00
Vous écoutez Camille Parle Sex, votre podcast bien être sexuel inspirant.

00:00:10
Je suis Camille Bataillon, sexologue clinicienne.

00:00:13
Dans ce podcast, vous l’aurez compris, je parle de sexe, de la sexualité au sens large.

00:00:18
Ce podcast, c’est un peu comme dans ma vie.

00:00:21
Je fais les choses au plus simple, sans prise de tête et selon mes propres règles.

00:00:25
Je vous parle en suivant mon humeur du moment, ma motivation, mais surtout mon instinct.

00:00:29
Pour vous donner votre dose d’inspiration.

00:00:31
Avec mes invités ou en solo, je souhaite vous donner la crème de la crème en sexologiepour réfléchir ensemble à la sexualité et vous offrir le meilleur de l’éducation sexuelle.

00:00:42
J’espère ainsi vous inspirer dans votre intimité, que ce soit seul, à deux ou à plusieurs,et faire vibrer votre sexualité.

00:00:49
Alors, bienvenue!

00:00:54
Bonjour à tous et à toutes, on attaque le mois de mars avec un sujet qui me passionne.

00:00:59
Bon ok, vous allez me dire « Camille, à chaque fois tu nous dis que ce sujet te passionne,c’est vrai ».

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Beaucoup beaucoup de sujets en sexologie me passionnent, mais la sextech, ça me passionne.

00:01:11
Vraiment.

00:01:12
Ces combos entre sexualité et technologie, moi qui ai vécu dans la Silicon Valley pendantquelques années, ça résonne très fort en moi.

00:01:20
Vous allez voir avec mon invité d’aujourd’hui, Christelle Bonny, on va parler de ce qu’estla sextech.

00:01:26
On va voir justement aussi des exemples de projets qui existent dans la sextech, ce secteurtrès prometteur.

00:01:31
On va aussi discuter des bonnes choses qu’on peut trouver dans la sextech et aussi peut-êtredes fois des limites, des dérives ou des choses qui peuvent être améliorées.

00:01:39
On va voir que dans ce secteur innovant, c’est aussi assez difficile de trouver des financementspour le moment.

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Et puis on va se demander aussi, quel est l’intérêt pour les sexologues de se pencherdans ce milieu de la sextech?

00:01:50
Je tiens aussi à m’excuser pour les premières minutes de cet épisode où je balbutie pasmal, je ne sais pas si ça se dit, mais où je ne trouve pas facilement mes mots parceque j’ai été dérangée un moment du podcast et donc ça a été coupé au montage, maisil n’empêche que dans les premières minutes, les 5 premières minutes, trouve que je nesuis pas très claire dans mes propos, je m’en excuse, mais restez jusqu’au bout parce queça vaut le coup.

00:02:12
Très bonne écoute!

00:02:13
Quand on parle de sexualité, on ne peut pas passer à côté de la sextech.

00:02:18
Ce marché au grand potentiel économique estimé à plus de 108 millions de dollars en 2027regroupe tous les produits, technologies et services innovants dans ce secteur.

00:02:28
Le but de la sextech? Améliorer, enrichir nos vies intimes en mettant à dispositiondes produits bien-être pour répondre à toutes les demandes de manière les plus inclusivepossible.

00:02:39
Ce secteur que j’ai découvert lors de mon autre vie à San Francisco en 2015 est lapassion de Christelle Bonny, mon invitée.

00:02:46
Christelle est une entrepreneur militante, présidente de Sextech for Good et créatricedu compte Instagram Sexualité positive.

00:02:53
Elle est une pionnaire dans le monde de la sextech et encore plus en francophonie.

00:02:57
On se suit de loin depuis des années et c’est durant Ma grossesse au printemps 2022 quel’on s’est fait une visio pour la première fois pour vraiment échanger en face to face.

00:03:05
Elle nous fait l’honneur de passer une petite heure avec nous pour tout nous expliquer.

00:03:09
Christelle, bienvenue sur Camille Parle Sexe.

00:03:12
Bonjour Camille, merci beaucoup.

00:03:14
L’honneur est partagé, c’est un grand plaisir.

00:03:17
Ce n’est pas 108 millions, c’est des milliards!

00:03:19
Ah c’est des milliards, même moi déjà ça me semblait gigantesque, mais c’est desmilliards, tu fais bien de me reprendre.

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Du coup, ce secteur de la sextech qui vaut des milliards et des milliards, c’est quoiexactement la sextech?

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Il va y avoir plusieurs définitions, mais l’idée c’est vraiment de se dire, d’utiliseret de voir le potentiel de toutes les technologies qui existent et comment on peut les intégrerpour répondre à toutes les problématiques de désexualité.

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Ça veut dire comment on s’intéresse à la fois à l’éducation, à la santé et évidemmentau plaisir.

00:03:54
Ça va être plein de choses, on pense tout de suite aux toys, aux choses connectéespour le plaisir des couples, mais c’est aussi comment on adresse et comment on trouve dessolutions pour les personnes qui sont en situation de handicap ou des personnes qui ont desdouleurs ou comment on améliore l’éducation à la sexualité ou la sexualité des seniorspar exemple, il y a beaucoup de choses à faire.

00:04:15
C’est vraiment comment avec ces nouvelles technologies, on peut, comme tu le disaisen intro, vraiment venir enrichir, diversifier et permettre peut-être déjà dans un premierniveau d’accéder à de meilleurs contenus, une meilleure éducation et déjà d’accéderà une sexualité quelle qu’on soit la forme.

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Oui, et les plus inclusives possibles, comme tu disais, parce que ça peut vraiment répondreet être des outils complémentaires à la sexualité pour les personnes par exempleen situation de handicap, pour des personnes qui ont des difficultés dans leur sexualité,dans leur manière de faire interaction avec d’autres personnes.

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C’est ça en fait le projet aussi de la Sextex, c’est vraiment pouvoir répondre à des demandes.

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Tu parlais justement de la sexualité des seniors, tu parlais aussi des personnes ensituation de handicap.

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Pour être plus dans le concret parce que la première fois que j’ai découvert ça,moi c’était vraiment avec le VR et avec le porno, donc le VR, la virtual reality,je vais y arriver, et c’était vraiment quelque chose aussi, une expérience du coup complètementnouvelle pour moi. Et c’est ça aussi qui est passionnant parce que c’est complètementinnovant, c’est des outils qui sont nouveaux et qui vous demandaient aussi une forme d’éducation.

00:05:21
Qu’est-ce qu’il y a en fait de concret pour les consommateurs, consommatrices de la Sextex?

00:05:25
Qu’est-ce que la Sextex peut la rapporter vraiment?

00:05:28
Alors en fait ça peut être plein de choses. C’est vrai que les expériences dont tu parles,où on va voir des startups comme Imbu VR, et Gatlin’s Pulse, qu’il faut vraiment desexpériences très poussées dans ces univers-là, comment la sexualité dans les univers vraimenttype méta ou autres, c’est vrai que là c’est pour une petite population, enfin une petite partie dela population, vraiment de early adopters ou des gens qui sont vraiment dans l’expérience, maisbon souvent il faut être équipé d’un casque de réalité virtuelle pour regarder, donc c’est pasforcément le plus accessible. Par contre c’est toujours des secteurs qu’on regarde avec intérêtparce que quand ça commence à marcher forcément dans le domaine de l’innovation c’est toujoursdans le domaine de la sexualité qu’il y a les premiers business, les premiers services,donc c’est toujours un driver de regarder ce qui s’y passe et ça peut permettre par exempledes fonctionnalités comme se mettre dans le corps de quelqu’un d’autre, donc il y a plein plein dechoses sur le fantasme, sur les questions de genre, mais c’est vraiment des technologies qui sonttrès poussées, qui sont pas encore un petit peu élitistes on va dire parce qu’elles sont pas trèsdémocratisées. Par contre la sextech c’est aussi des choses très très simples comme bien sûr lessextoïns qui peuvent par par permettre juste à des femmes de franchir un pas parce qu’ellesn’ont jamais osé découvrir leur sexualité, ils forment des objets peut-être de transition pour

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oser et c’est vrai que ça a démocratisé beaucoup aussi le sujet de la masturbation et du plaisirféminin c’est vrai on voit aussi que allez on va dire 95% de l’industrie de la sextech elle estguidée par des femmes et c’est pas c’est pas neutre c’est à dire c’est toutes des femmes et notammentpost me too qui se sont dit ok c’est bon le plaisir est un vrai sujet il compte autant le nôtre quecelui des hommes et on va arrêter d’attendre qu’ils fassent des produits pour nous donc on va lesfaire et surtout on va communiquer dessus différemment on va voilà vraiment en faire des outils debien-être de santé d’équilibre d’empouvoirment ça c’est vraiment mon côté sexpoherment qui estvraiment important donc voilà il ya toute sa diversité de toy qu’on a eu à disposition ça peutêtre aussi des plateformes tu vois comme climax qui permettent vraiment aux femmes de se découvrird’apprendre leur corps des techniques pour pour se caresser et au moins pour se dire ok en fait onest autant de femmes peut-être que de techniques mais ce qui est important c’est de s’autoriser à etde découvrir ça va être des applications pour suivre sa santé parce que c’est aussi un élémentde santé et souvent des fois on est un peu seul face à des questions un peu tabou qu’on n’ose pasposer donc voilà des applications type voilà ma yes life ça va être aussi il y a des cosmétiquesc’est vrai que par exemple des baumes pour les vulves alors on va dire peut-être c’est moins plusfemtek que sextech mais c’est des produits qui n’existaient pas avant l’utilisation du lubrifiant

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encore une fois c’est pareil ça ça devient maintenant mainstream mais ça l’était pas ilya encore pas si longtemps donc il y a plein de choses que la sextech a permis comme ça d’aborderde démocratiser et dans les services ils sont ils sont vraiment nombreux donc ça soit descosmétiques dans les toys après il ya encore plein de sujets qui sont pas adressés c’est vraique quand on s’intéresse à la sexualité des personnes en situation de handicap ou les seniorslà c’est vrai que tout de suite et ça s’explique c’est à dire que déjà la sextech elle estcompliquée à financer pour lancer des projets donc quand on cumule les tabous de sexualité et d’autresde ça devient quasiment presque impossible justement en venant sur sur les financements comme ça çafait la transition parce que c’est un secteur innovant et qui est en recherche de financement et tu disaisil ya quand même une majorité de femmes qui lead ces projets là et qui font face à des investisseursqui sont quand même en majorité des hommes et qui des fois se font rironner par rapport à leursprojets c’est peut-être quelque chose que tu as peut-être vécu parce que toi c’est en 2014 sije me trompe pas que tu as commencé à t’y intéresser avec des livres audio connectés à un sextechcarrément innovant en 2014 vraiment on parlait même pas encore des audio érotiques donc est-ceque tu peux nous raconter un petit peu tout ça puis justement la difficulté de financementc’est vrai qu’en 2014 j’ai c’est pour ça que j’ai le titre de pionnière de la sextech car quand

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t’es vraiment la première startup française de la sextech un peu par hasard le mot n’existait mêmepas à l’époque et c’était que cette idée effectivement de connecter de de se dire en faitlà notre notre cerveau notre premier organe sexuel et nous les femmes on est très sensible aussi àtout cet imaginaire érotique des hommes aussi évidemment mais les femmes à l’époque lisaitplus de livres érotiques et on était en plein succès aussi de 50 shades of grey de dire okon comment on peut aller un petit peu plus loin dans le jeu quand déjà on se met dans une positionintime de lecture de quelque chose d’érotique la littérature érotique elle est faite pour donnerdes sensations donc on avait connecté le toy on se dit voilà on peut aller prolonger l’expérienceet c’était intéressant parce que je pense que c’était aussi des premières fois où il y avaitun toy qui était pensé par une femme pour les femmes et c’était très marquant pour moi à l’époqueparce que on a créé donc le little bird à l’époque qui était un oeuf vibrant connecté et c’est vraique le seul les seuls qui existaient sur le marché quand on voyait le packaging ce qu’on voyait surle packaging c’était très rigolo c’était pas une femme qui prenait du plaisir c’était un hommequi prenait du plaisir à tenir la télécommande et donc c’était de se dire ok alors mais non enfait on va changer ça non on va vraiment faire un toy pour que ce soit vous qui décidiez et de lamanière dont vous voulez prendre votre plaisir soit en lisant en solo soit en invitant un partenaire à

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jouer avec vous mais c’est vous qui allez décider comment vous allez faire et c’était très nouveauaussi d’avoir un sextoy qui s’intéressait aussi plus au contenu en se disant voilà le sextoy ilest là pour amplifier des sensations mais ce qu’on propose c’est vraiment une expérience et de fairefonctionner votre fantasme votre imaginaire érotique c’est souvent ça dont on a besoin pour relancersa sexualité j’ai rien contre le porno mais c’est vrai que quand on regarde un image porno ça peutexciter mais l’image est là on n’a plus rien on n’a pas d’efforts à produire pour se mettre danscette voilà cette situation de désir et donc voilà et c’est vrai que j’ai être une femme à l’époquenon ingénieur lancé un projet innovant et dans le milieu de la tech où on n’était pas beaucoup defemmes et de parler de plaisir féminin ça faisait beaucoup c’est ah oui mais quel enjeu quoi quelcourage aussi comme tu dis première dans dans tout sans être ingénieur sans sans sans que ce milieuon connaisse vraiment encore en francophonie c’était vraiment les tout tout début quoi oui mais alorsc’est vrai que ça a été ma révolution à moi personnelle parce que je me suis aperçu que moicomme beaucoup de femmes je n’avais pas fait ce chemin de réflexion sur moi sur mon plaisir surma liberté sur les injonctions sur la manière dont j’avais été élevée sur l’impact du systèmepatriarcal sur ma vision de moi de femme les croyances limitantes que j’avais intégrées etc’est vrai que les premières fois où vraiment j’ai eu des problèmes en rencontrant des gens et

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notamment des hommes qui étaient soit très agressifs en disant vous voulez remplacer les hommespar du plastique ou alors qui rigolait en disant non on va pas t’aider parce qu’on va pas se tirer unebale dans le pied sous voilà avec un raccourci complètement nul sur la sextuille voilà c’estnotre ennemi mais non ça peut être votre meilleur ami messieurs et donc c’est et j’ai découvert çaet j’ai au début très honnêtement qu’ami je suis allé moi vraiment je savais sous-estimé tout çal’égo masculin les problèmes je moi dans mon idée je me dis bah oui le sextuille il existe depuis lapréhistoire et les livres érotiques était beaucoup plus trache au 18e siècle donc j’y allais vraimenten me disant oui je sais que je vais pas ça va pas plaire à tout le monde mais j’avais pasl’impression que c’était aussi comme ça être aussi compliqué et ça m’a permis moi de m’intéresser àl’histoire du plaisir féminin et de aussi vraiment comprendre toute sa dimension politique et dedevenir aussi quelqu’un d’autre et du coup de devenir une entrepreneur beaucoup plus militanteet engagée ce qui a complètement changé la nature du projet et c’est ce qu’on continue aujourd’huide m’animer parce que je vois aussi très très bien dans les femmes et dans la construction ettoutes ces femmes à qui on dit faut aller il faut briser le plafond de verre à quel point aussielles ont été construites justement pour pas y arriver et en ça passe en grande partie par lasexualité et tout ce qu’on nous a interdit de ressentir d’être un sexe fort de et d’être

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voilà dans cette autonomie y compris dans le temps voilà sur nos sur nos corps et sur notre plaisirvoilà donc et c’est vrai qu’aujourd’hui la sex tech il ya toujours des problèmes même si ça évolue ily a toujours des problèmes de financement parce que dans la sex tech comme dans la femme techeffectivement il ya cette double peine d’être des entrepreneurs femmes donc ils sont nettement moinsfinancés 4% des fonds levés vont à des startups créés par des femmes c’est peu et donc voilà etdonc il ya cette double peine d’être femmes entrepreneurs et de porter des sujets effectivement dontcertains nous disent encore quand il concerne 52% d’humanité que ce sont des sujets et des marchésde niche et justement est ce que c’est tu dirais que c’est de part tous ces obstacles et du coupmême une introspection j’entends vraiment pour toi ça a été vraiment une introspection vraiment aucoeur de ton intimité mais du coup aussi on est associé à la politique on est associé à la sociologieque tu amenais doucement à créer sex tech for good ton association oui c’est vrai que je c’estvraiment ça c’est vraiment une introspection c’est vraiment un changement de vie c’est vraiment decomprendre la citation de simone de Beauvoir une femme libre est exactement le contraire d’unefemme légère de voir compris ce que ça voulait vraiment dire parce qu’à quel point ça peut vouscoûter dans la vie ça peut faire des dommages de choisir vraiment d’être libre et de faire cequ’on a envie de faire et de l’affirmer de le revendiquer et quand mon entreprise s’est arrêté

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en 2018 c’était assez évident pour moi un parce qu’il y a un côté très thérapeutique de se direcomment je transforme en fait un échec en quelque chose si ça reste un échec je n’en fais rienc’est voilà il ya cette histoire de rebond de résilience et donc pour moi c’était de me direok je peux pas avoir voilà supporter ça fin défendu tout ça pendant quatre cinq ans mettretrouver super aligné dans ce combat de mettre trouver moi sans doute en tant que femme en tantque maman et ce que ça s’arrête comme ça et c’est à ce moment là que j’ai créé le sexcollective sex tech for good en me disant que je vais mobiliser tout ce que j’ai appris mon réseauet si je peux aider d’autres à réussir ce sera chouette et puis si je peux faire en sorte qu’unjour on dise à où il a sex tech est un vrai secteur d’innovation et je l’ai appelé tech for goodparce que pour moi c’est un secteur d’innovation à impact sociétal fort beaucoup de gens ne veulentpas l’entendre mais je vais continuer à le dire longtemps je pense et je voilà c’était cettedémarche là et puis à faire venir au bout de quelques années au bout de deux ans manon cauchoisdonc de t’aul culs que tu vois avec qui tu échanges aussi et ma rejoindre et depuis maintenant on estvoilà il ya une quarantaine de startups dans le collectif on commence à faire des actions quisont plutôt voilà sympathiques et qui portent des messages forts pour l’ensemble des gens quis’engagent et qui innovent dans tous les domaines de la sexualité et voilà et puis on avance doucement

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mais on avance avec toute cette forte et cette énergie collective on va toujours plus plus vitedonc voilà mais c’est effectivement cette première expérience elle a été très structurante pour moiet des apprentissages tu vois vraiment de comprendre tout ce qui a pu bloquer mais en même temps nepart ces obstacles que tu as eu ce network que tu avais construit les apprentissages que tu en asfait tu as pu rebondir et te mettre au service finalement en fait de la sextech comme tu disaisd’essayer d’aider d’autres en fait j’ai l’impression qu’il ya un petit peu alors tu as la tête de ça etj’ai l’impression quand même en même temps tu tu tu comme une maman en fait je vais dire ça commeune maman de la sextech où tu tu prends sous ton aile toutes ces personnes là qui créentjustement des entreprises formidables dans dans le bien-être sexuel tu les prends comme ça souston aile pour aller plus loin vers cette mission qui est même au delà de toi en fait oui quiétait importante parce que j’ai deux filles qui ont 18 et 22 ans donc c’est aussi de me dire tousles jours quand je m’engage pour ça de dire je n’ai pas envie de prendre le risque un jour à vivredans une société qui est moins libre où elles auraient moins de liberté que ce que moi j’ai etparfois on le voit bien avec ce qui se passe aux états unis ou les replis ou même le voilà en cemoment le fait de vouloir inscrire le droit à l’avortement dans la constitution ce qui me sembleabsolument essentiel parce qu’on peut absolument jamais être sûr on le voit bien que des droits

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acquis le sont pour toujours donc il ya encore beaucoup de boulot à faire et qu’elle ne perdepas le temps que moi j’ai pas passé peut-être sur les vingt premières années de ma vie aussipas à me connaître à pas me prioriser à pas penser à mon plaisir à pas me sentir suffisammentforte confiance de confiance légitime et tout ça ça passe aussi en grande partie par le corps lasexualité la liberté et l’audace qu’on s’autorise à avoir donc c’est vrai que ça reste un filconducteur je suis assez maternante c’est vrai qu’avec les startups souvent on me dit mais pourquoitu remontes pas une boîte je dis ben je pourrais monter une et faire un projet et là j’en ai dequatre-vingts et maintenant en plus il y a une autre association femtech france vraiment sur lapartie santé dont j’en aide encore plus donc voilà après peut-être qu’un jour je referai parceque je mène aussi des projets de recherche à côté parce que j’ai suivi une année de formationaussi en sexo thérapie alors j’ai ma certification je pense ça ne suffirait pas pour moi vraimentà donner consultation comme le métier que tu fais je pense de manière admirable mais par contreça vraiment enrichit mais voilà mes connaissances et mes points d’interrogation sur où est-cequ’il y a encore des besoins et comment vraiment ça peut aider les gens donc voilà je scotépeut-être maman de la sextech mais qui me va bien qui me va très très bien. Du coup tu es mêmedans du consulting quoi et parce que tu es au niveau de connaissances dans ce domaine là et plus

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en parallèle comme tu as fait ta formation en sexo thérapie dans le milieu vraiment de lasexualité c’est une richesse en fait pour toutes les personnes qui débutent se lancent ou rencontrentparce que c’est pas juste facile en un claquement de doigts tu les accompagnes là dedans de par toutton savoir et ça ça a une valeur aussi. Bah écoute j’espère pour moi je sais que là aussi où j’essaievraiment de pousser c’est pour qu’on ait de plus de projets innovants parce qu’on dit ok c’estcompliqué à financer la sextech j’entends aussi que nos investisseurs nous disent souvent on nousprésente aussi notamment en france des projets qui sont pas aussi assez innovants d’un point de vuetechnologique et qui sont pas assez pensés pour l’international et c’est vrai que moi j’ai vraimentcette fibre là très techno très tech je suis assez assez geek je suis pas ingénieur parce que jecomprends pas du tout comment ça marche par contre ce qui m’intéresse toujours et ça m’a toujourspassionné de me demander qu’est ce qu’on peut en faire voilà et là par exemple sur sextech forgood on a commencé à avoir des échanges vraiment passionnants avec des gens qui sont dans deslaboratoires du CNRS ou des réseaux inria pour dire voilà présentez nous des technos sur lesquels vous travaillez et ça va peut-être nous donner des idées ça va peut-être permettre àdes startups d’accélérer ou d’imaginer des nouveaux produits par exemple le jour où on m’a proposéenfin parler des matériaux je ne connaissais pas qu’on appelle des matériaux 4d qui peuvent

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changer par exemple de formes quand elles sont dans un contexte d’humidité ou températuredifférent forcément tu te dis ok donc il ya des sondes il ya du vaginisme il ya des problèmes etlà moi dans ma tête ça ça va très très vite je peux pas monter 15000 boîtes mais par contre jeme dis ouah d’amener ça des porteurs de projets d’amener ça des startups et de se dire ok si onfait ça si on fait se rencontrer des mondes d’innovation de recherche de terre un peud’entrepreneurs on doit pouvoir multiplier les projets des projets plus innovants et qui vontrépondre comme ça encore plus de besoin de plus de personnes et voilà l’idée c’est vraiment qu’ontravaille dans une on puisse non on travaille pas qu’on puisse tous vivre dans une société qui estplus joyeuse qui est plus libre qui est plus inclusive et voilà et où chacun pourrait accéderà un minimum et un maximum on va dire soit ambitieux de plaisir et c’est que c’est pourgood ça fait tout son sens quand tu dis justement de par ce marché innovant de par les différentsprojets qui peuvent exister que même du coup la recherche c’est ça les chercheurs s’inspirent deça et sont en demande de ok proposez nous dites nous ce que vous êtes en train de faire pour quenous on puisse avoir des thématiques sur lesquelles aller creuser en termes de recherche c’est biença et et par exemple est ce qu’il ya des justement une recherche des recherches en cours par rapportà sage alors c’est vrai que pour l’instant on est plutôt dans la démarche d’avoir des chercheurs

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qui se sont dans le cadre d’un laboratoire laboratoire qui sont super pointus sur dessujets comme les matériaux par exemple et en fait ils ont pas forcément de fièvreentrepreneurial donc ils travaillent et c’est vrai que le ils ont pas forcément d’idéesd’industrialisation donc tout le travail avec nous c’est de dire ok comment en fait on faitdu transfert de technologie de ce que vous êtes en train de faire et c’est vrai que l’étape d’aprèsce que je commence à faire par exemple la brez dans un projet de recherche avec un laboratoirede open innovation et une fondation qui a des établissements et qui accueille des populationssoit de seniors soit de situé en situation de handicap de dire comment on fait aussi pouraller plus loin et avoir une expression de besoin plus précise parce que les seniors et les personnessur le handicap c’est voilà c’est des généralités ça va rien dire voilà mais comment on peut arriverà définir et affiner des besoins pour pouvoir mettre effectivement en face des solutions dontcertaines viendront peut-être de labos ou de techno voilà qu’on a sourcé mais aujourd’huice monde là il se parle pas restait tout le sens de sex tech for wood d’arriver à créerces synergies de construire cet écosystème pour que les gens se parlent et qu’on arrive à mettrefaire matcher les gens qui identifient des besoins et les gens qui ont des solutions techno et aumilieu des porteurs de projets qui ont cette culture business parce que voilà il faut

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faut mettre tout ça en musique il faut le vendre faut le commercialiser faut trouverdes modèles économiques c’est pas simple et on travaille aussi bah maintenant je suis trèscontente avec deux fonds d’investissement qui nous disent ok ça y est nous on a compris et ça nousintéresse donc on est prêt à les financer à condition effectivement que les projetssoient comme les autres qui les aient même garanties le mot pour ces d’innovation et decommercialisation voilà c’est pas un monde de bisounours il faut qu’il faut gagner aussi del’argent mais voilà c’est intéressant donc tout ça c’est long mais mais voilà petit à petit çase construit et j’entends beaucoup là de ce que tu disais parler de produits est ce que aussi lesinvestisseurs peuvent être intéressés pour de la délocation sexuelle mais sans passer par desproduits tu vois tu tu citer par exemple climax ou ya ou my god yes aux états unis est ce que lesinvestisseurs peuvent être vraiment intéressés aussi autres que des produits du matériel alorsc’est vrai qu’en france même le matériel va risque de leur faire très peur donc c’est pour ça qu’onn’en a pas tant que ça qui se lance on a très belle réussite avec le coco par exemple depuissante et marie a été admirable sur la manière dont elle a développé son entreprise ils vont ilsvont un peu dans les dans les cosmétiques et surtout ce qui est app c’est vrai que c’estcompliqué alors il ya des jeunes startups là qui ont quand même réussi à lever un peu de

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sous comme les filles de gabi qui une app de dating un petit peu différentes il ya des nouvellesappli qui arrivent comme line où j’espère vraiment qu’ils vont réussir à a closer mais c’estvrai que souvent ce qui le problème c’est de dire ils ont pas de ces nouveaux comme secteur et ilsont pas forcément des investisseurs de modèles et de business model de référence voilà et c’esttoujours compliqué d’avoir d’être le premier donc je là aussi va falloir un peu de temps va falloirtrouver des investisseurs un peu plus audacieux et quand il y aura eu quelques succès je penseque derrière ça sera beaucoup plus simple ils pourront se rassurer en disant ok ça marche maisoui il ya rad il ya des applications il ya des services en ligne j’espère demain aussi il yavraiment du matériel par exemple si on parle de handicap je ferai un petit clin d’oeil àrodolf brichet qui a le andy lover qui est des années et des années ce bas et qui a vraimentun produit que je trouve fantastique et au départ c’est sur le modèle d’un banc de sport genrerammer et qui en a fait voilà un produit qui permet à des gens qui font vraiment des grosproblèmes de mobilité de multiplier d’avoir d’autres positions pour leur sexualité et voilà defaire l’amour et ben voilà de manière on va dire plus diversifié enfin enrichi et c’est génialvoilà et donc l’innovation n’est pas forcément uniquement de dans technologie dans le numériqueelle peut être aussi de désinnovation comme ça très très mécanique mais encore beaucoup de choses

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à faire et pour répondre à ta question sur l’éducation malheureusement c’est un peu commedans la santé c’est les marchés en france c’est très compliqué parce qu’on a tendance à penserque la santé comme l’éducation c’est gratuit et donc les gens vont se dire ok donc ils vontils vont dire en même temps l’éducation à la sexualité elle est mal faite dans les établissementsils ont raison mais en même temps quand on fait venir des intervenants de l’extérieur et à certainsparents qui disent ah oui mais c’est pas le lieu pour sauf que quand ils disent ça ils le font pasnon plus à la maison et après ils vont dire ah mais le méchant porno oui alors qu’est ce qu’on faitsauf que ces mêmes parents là et certains ne peuvent pas aussi parce que ça pose un problèmed’avoir une santé une éducation à des vitesses ne peuvent pas financer des applications ou desservices donc c’est c’est vraiment là une recherche de business model l’état ne peut pas tout financernon plus et qui est encore bien plus compliqué en france parce qu’il ya des tas de pays dans le mondeoù les gens sont déjà habitués pour payer pour l’éducation et la santé et donc si tu proposesune solution qui est vraiment pertinente performante bah ça peut marcher c’est tout le tu vois on enparlait encore il n’y a pas longtemps avec mariane de périphite périphite c’est une très belle boîtecréée en france leur premier marché ça sera jamais le marché domestique parce qu’on a la chanced’avoir des séances de kiné payé remboursé par la sécu après un accouchement et par contre dans

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certains pays comme l’australie ou les états unis voilà c’est pas le cas et donc je suis prête àmettre plus de 200 dollars dans un outil qui va me permettre de ne pas avoir des conséquences defuturinaires et d’avoir un périné en bonne santé donc c’est vrai qu’on a on est un marché à la foispetit et complexe pour certains produits pour des produits et même les services on pourrait direaussi se payer les services d’une sexologue ou sexo thérapeute bah je vois la différence parceque je consulte aussi bah du coup il ya des personnes un peu partout dans le monde ily a aucun souci pour d’autres pays et même ils se disent et se dirait même c’est peu cher alorsqu’en france ça serait plutôt passé c’est trop cher quoi et donc il ya vraiment aussi cette cultureet cette culture aussi aussi de l’argent quand on est dans la santé dans le bien-être presquec’est presque honteux de se faire de l’argent dessus oui ça c’est alors on va nous moins avoir cereproche là dans la sextech mais par contre dès qu’on parle de santé ou de femtech très trèsrapidement c’est quelque chose qu’on va nous opposer et en un an vous voulez gagner de l’argent maisnon mais en fait il ya un moment donné pour faire des boîtes et faire des projets innovants oui ilfaut gagner de l’argent parce qu’il faut pouvoir le réinvestir pouvoir embaucher des gens et c’estdes compétences et c’est vrai que sur la partie sextech on pense qu’on fera un webinaire l’annéeprochaine là dessus parce que ça paraît simple mais quand tu veux vraiment faire un sextech from

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scratch pour l’avoir fait il faut beaucoup de compétences techniques c’est beaucoup pluscompliqué que qu’on se compense et un moule pour fabriquer un toy c’est 50 000 euros une certificationpour aller sur le marché c’est 20 000 euros et donc en fait en gros tu as absolument pas commencé àtravailler que si tu as pas 150 ou 200 000 euros devant toi rien que pour ça pour mettre au pointton produit tu ne peux rien faire donc oui à un moment donné bah oui ça c’est du coup des produitsqui vont se vendre assez cher bah rien ça s’explique et c’est bien que tu disais et que tu parles deschiffres pour que vraiment les personnes se rendent compte que derrière un sextoys qui peut avoir uncertain prix bah en fait il ya des coûts qui doivent être avancés il ya des coûts qui doiventpouvoir pour perdurer aussi et on voit encore toute l’importance d’être des investissements en faitque qu’on puisse aussi investir dans ces projets là et tu parlais de la femtech que c’est encoreplus difficile peut-être cette vision qu’on a elle gagne de l’argent alors c’est sur des produitsde santé peut-être qu’on se poserait pas cette question si c’était des quand c’est des hommessimplement aussi qui proposent des produits mais non en fait finalement ça c’est pas tellementchoquant pour les gens de se dire qu’on a fait la première imagerie complète totale du clitorisen 1997 je crois ou 18 et c’était 20 ans après le lancement du viagra et si on regarde le nombred’études sur les problèmes les troupes de l’érection par rapport au nombre d’études sur les

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troupes du désir féminin bon c’est je pense que c’est un rapport de deux fois mille quasiment etdonc mais c’est parce que encore une fois c’est cette dimension politique voilà du corps des femmesqui a été qui a été emprisonné et merci merci non en fait on va pas lui dire merci mais c’esttu connais samiopment encore c’est tout le dégât de freude aussi et on est encore dans ces schémas làet dire de et voilà et puis le plaisir féminin donc cette dimension de et très politique et on ya encore c’est pour ça que je souvent je dis oui dans tout ce qu’on fait la dimension leobjectif c’est de déconstruire ce dernier bastion et de dégommer complètement du patriarcat qu’estla sexualité parce que tant qu’on se sert pas et encore une fois j’en profite de l’occasion pourdire ça on n’est pas en guerre contre les hommes on est en guerre contre un système voilà de dominationqui dit que et qui fait qu’on n’a pas les mêmes chances les mêmes pouvoirs les mêmes possibilitésen fonction de son genre ça c’est quand même assez insupportable on voit bien les dégâts même dansle domaine de la santé et du plaisir mais tant qu’on n’aura pas dégommer ça et qu’on n’ira pasnotamment dans le domaine de la sexualité en fait il faut qu’il y ait une circulation des pouvoirsaffranchissons nous du dominant dominé pénétré pénétrant réfléchissons différemment dansnous un espace voilà de dépannouissement de jeu et de construction de découvert de curiositétant que cette sphère là reproduira des schémas de domination qu’on a dans ailleurs et de virilité

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voilà de performance et autres on voit bien tout ce que ça génère on s’en sortira pas il fautvraiment attaquer ça oui et quand tu disais la sex texte aussi elle est là pour déconstruire un peurepenser la sexualité la réinventer il y a aussi des produits pour pour les hommes justement parrapport à ça pour repenser aussi leur intimité que ce soit en termes de masseurs prostatiques tuparlais de pénétrant pénétré de revisiter tout ça aussi il ya des produits qui sont aussidestinés pour eux est ce que tu envoies d’autres de produits qui pour toi sont très excitants enterme de ça ça va aider les hommes à explorer leur sexualité d’une manière différenteen fait je trouve que se mettre dans la peau de l’autre peut-être qu’un jour justement tu parlaisdes casques de vr et autres et d’expérimenter d’être dans le corps d’une femme et de boite decasques d’expérience je pense que ça peut être très très chouette mais je trouve que le faitdéjà pour beaucoup d’hommes et je parle là bien sûr de d’hommes et hétéros et peut-être plus dema génération mais déjà de dire de déconstruire cette idée que oui déjà ils ont le droit d’utiliserdes tailles eux aussi que que le plaisir prostatique ben si ils en ont envie faut qu’ils l’essayentfaut qu’ils se débarrassent d’un certain nombre de tabous ben non en fait ils n’en seront pasmoins hétéros d’élargir leur gamme de possibles en termes de plaisir en fait rien que ça c’estdéjà juste énorme et ce qui est intéressant c’est que des outils par exemple qui sont au départ

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pensés pour les femmes par exemple si on parle de climax je crois qu’aujourd’hui la plateforme elleest utilisée à 50 % par des hommes qui ont envie d’apprendre aussi voilà et comme nous je pense lesfemmes on serait pas contre des fois aussi de savoir comment mieux caresser un homme ou découvrir lecorps de l’autre parce que même si on commence à faire des progrès sur la connaissance de notrepropre corps je pense qu’on a encore beaucoup à apprendre du corps des hommes et aussi souventpeut-être réaliser du côté des femmes quand la charge on parle beaucoup de nos injonctions à nouset de notre charge mentale à nous et je suis la première à défendre tout ça mais c’est vraiqu’être un homme aussi parfois c’est compliqué il ya aussi ils sont aussi dans des injonctionscontradictoires on leur demande à être voir et d’être sensible d’être voilà et en même tempsils sont élevés dans une image où on leur demande d’être performant des femmes encore font croireaux hommes enfin en tout cas c’est intégré que leur plaisir dépend de l’homme mais non en fait et sidéjà on déconstruisait ça tout le monde serait dit ok on se calme voilà et on va pouvoir separler enfin tu vois c’est toutes ces petites choses là et quel que soit le sujet de la sextech ou leproduit qui soit fait pour un homme ou pour une femme je trouve nous invite à cette réflexion làde sa propre sexualité du rôle dans dans quelle injonction ou obligation sociétale on répond etde quoi on peut s’affranchir et de quoi on a vraiment envie voilà et moi chaque fois que je prends la

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parole c’est pour te dire on est pas en train de dire à tout le monde il faut vous masturber ilfaut avoir un sexoïd non je dis dire aujourd’hui il ya plein de possibles et donc autorisez vousalors est ce qu’on vous refusez des choses fait que le uniquement parce que vous n’en avez pas enviemais pas parce que vous pensez que ça ne se fait pas ou si vous êtes une femme parce que ben vouson n’a pas le droit parce que des fois tu le sais j’imagine que tu le vois il ya des femmesen couple qui arrêtent et qui n’osent plus se caresser en pensant que basse une forme d’infidélitéde dire non tout ce qui concerne votre propre corps vous en être maître et donc à vous dechoisir voilà mais qu’on puisse tous faire des vrais choix de manière éclairée sur notresexualité qu’est ce qui nous plaît qu’est ce dont on a envie et pour travailler aussi sur cetteassertivité qui est de dire je me connais je sais dire non et je sais aussi demander et ça c’estun travail de fond et on doit tous le faire et la sextech je trouve permettre d’aborder tous cessujets là ouais c’est ce qu’on veut c’est ce qu’on veut que les personnes puissent se connecter àvraiment ce qu’elles ont envie ce qu’elles veulent ce qu’elles ne veulent pas et là quand je dispersonne que ce soit les hommes tout comme les femmes et comme tu dis la sextech et tout ce qu’onpeut voir tout ce qu’on peut lire j’ai l’impression et j’espère que ça va dans cette démarche là ettu parlais des justement de on aurait tous à gagner à savoir un petit peu bas ce qui peut plaire

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au partenaire alors si on est dans une couple hétérosexuel bah là pour la femme savoir ceque l’homme pourrait aimer l’homme ce que la femme pourrait aimer c’est vrai que sur youtube j’ail’impression que c’est ce genre de vidéos qui fonctionne plutôt pas mal aussi genre comment faireplaisir à votre partenaire féminin en trois étapes alors même si c’est jamais juste simplecomme ça mais j’ai l’impression que les personnes sont sont à la recherche en fait sont en demande deça et des fois aussi peut y avoir cette croyance qu’on regarde dans cette vidéo on saura tout ducoup du plaisir de la partenaire ou du partenaire et on oublie des fois la base qui est aussi decommuniquer là dessus tu parlais d’application est ce que tu connais des applications qui existedéjà ou qui sont en développement surve des fois comment on peut communiquer aussi dans lecouple est ce qu’il y a des applications qui peuvent permettre aussi ce dialogue qui des fois peutêtre difficile dans la relation tu as raison c’est vraiment le socle de se parler dans unecommunication bienveillante où chacun se sent libre de de pas retager ses envies ses fantasmesses interdits ses limites c’est vraiment la base en rejoint le consentement aussi rentre là dedansalors des applications alors il ya une super qui s’appelle et donnie donc qui qui est très chouetteen tout cas qui passe je trouve des messages vraiment très très juste sur la sexualitél’ouverture d’esprit c’est vraiment chouette il ya aussi des audios qu’on peut écouter en couple

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qui s’appelle tizi donc ça peut être aussi voilà des choses maintenant c’est mal bas ils ontchangé de noms et c’est un peu mal bas c’est qui peut être un moment donné de dire tiens on tenteune nouvelle expérience et moi j’ai envie de dire même si des fois on est test des choses et quec’est raté en fait c’est pas grave parce que si on n’a pas pris de plaisir on peut importe en faitquand on est dans un moment comme ça de complicité d’intimité et si au final on s’est déjà justemarré mais c’est juste énorme dans la relation à la légère t’es exactement on doit remettre unbeaucoup de fun dans la sexualité et puis il va y avoir des applications de jeu comme des desprivates games qui permettent aussi ben voilà de se découvrir de se mettre des petits défis et ducoup de créer des occasions de parler et là aussi il ya un jeu il ya des heures c’est pas forcémentpar une appli mais il ya vraiment des jeux de plateaux par exemple qui s’appelle smack et quipermet voilà aussi de se dire on se fait un tiens on plutôt on se sois on éteint la télé on penseà nous on se fait une soirée fun et et on va se faire une petite partie et c’est vrai que toutesles questions il ya des questions des filles il ya des questions de vie de moi il ya des questionset c’est des très bons supports en fait pour se parler voilà et ça peut être tout simplementaussi d’aller dans un lof store j’ai envie de dire et d’aller dans les rayons et de se marrer etdire à tiens et ça et toi est ce que tu voilà c’est ça ça peut être juste ça aussi oui c’est vrai et

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tu as un compte instagram donc peut-être que tu vois aussi dans cette bulle sexo où il ya de plus enplus aussi alors je vais mettre le mot de créatrice de contenu sexo qui lance des jeux de cartes pourparler justement pour que dans le couple ou même entre amis on puisse se discuter de sexualité jecrois qu’il ya merci beaucoup qu’une eu entre mes lèvres enfin c’est un plein de boum aussi de jeuxde cartes qui apparemment fonctionne assez bien aussi en fait j’ai l’impression que les personnesont besoin d’outils de tierces et ça peut être le sextoy ça peut être des applications ça peutêtre des cartes ça peut être délibrifiant mais un outil tiers pour parler en fait de choses quipeuvent des fois être tabou ou on se sent un peu vulnérables ou on sait pas par où commencer ouitu as fait raison parce qu’on n’a jamais appris à faire ça on n’a jamais appris de parler desexualité et c’est pour ça qu’il ya autant de gens aussi qui peu de gens qui consultent finalement parrapport au nombre de gens qui sont en souffrance dans leur sexualité parce qu’ils osent pas parcequ’on a l’impression que c’est pas un vrai problème on minimise aussi l’impact d’avoir un problème dansla sexualité par rapport à la santé mentale que ça peut avoir il ya des gens qui peuvent allerjusqu’au suicide d’être mal dans leur sexualité donc il ya au delà du bien-être physique desépanouissement il ya ces enjeux là et c’est vrai que parfois on reste bloqué dans des choses parceque un bas on est une femme on se priorise pas on pense pas à soi on n’ose pas on est là pour les

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autres on n’est pas là pour soi les femmes elles reportent beaucoup le moment d’aller chez lemédecin aussi enfin on sait bien que c’est des comportements et si je suis un homme et ben ilfaut que je sois fort donc c’est pareil je parle pas de mes émotions je partage pas mes problèmeset les hommes se suicident plus voilà on le sait aussi donc et pour la sexualité où sont les espacesde communication il n’y en a pas on va pas forcément dire à son meilleur pote on a unproblème au lit avec sa femme parce que ben voilà encore une fois parce que il ya beaucoup depréjugés et on a peur de son jugement du regard de l’autre et des espaces c’est important du coupde trouver des moyens de créer ces espaces où on peut dire les choses c’est vrai que tous cesjeux là les applis sont peut-être des très bons prétextes et pour la vie les solos parcequ’en fait on peut avoir aussi une sécurité très très épanouie en étant en solo et là aussi çapermet juste de dégayer diversifié oui j’allais rebondir sur solo et sur aussi ben j’entends pasmal quand même là où on est un peu centré peut-être je sais pas pour des personnes doncles relations donc là c’est bien que tu parles aussi des personnes en solo mais des relationsde couple hétérosexuel est ce qu’il ya des dans le milieu de la sextech des entreprises qui sontjuste dédiées aux relations homosexuelles que ce soit gays ou lesbien oui alors regarder podcastset puis en ce moment il ya une start-up qui est dans sextech for good qui s’appelle ma joie et qui

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développe un système de sous vêtements avec un strap on avec un système assez innovant deconnecteurs et donc développé par un couple de créatrices qui créent ce produit là parce quede tout ce qu’elles avaient essayé elles avaient rien trouvé qui est qu’elle trouve de suffisammentludique confortable et donc voilà on va travailler sur le sujet on va on va le faire c’est chouetteaprès c’est vrai que de on a de plus en plus de d’entreprises qui quand elles font des produitsvoilà essaie de de les réfléchir pour toutes et tous voilà que ça pour les voilà les cosmétiquesou même les expériences audio érotiques je parlais du jeu smack tout à l’heure les petitsdessins sur les cartes voilà il n’y a pas que un homme et une femme des fois il ya deux hommes desfois il ya deux femmes des voilà voilà donc je pense que c’est quelque chose qui commence vraimentà être intégré dans la conception même et dans la communication des produits et c’est très bienet alors moi une question qui m’intéresse et je sais aussi qu’il ya pas mal du coup de sexologuessexo thérapeutes qui écoutent ce podcast est ce que les sexologues doivent s’intéresser à lasextech et si oui pourquoi quel est leur intérêt mais bien sûr mais parce que jepense que vous pouvez trouver dans toutes les startups et dans tous les produits dans tousles services dans tous les apps en fait des choses que vous pouvez recommander et que vousaux personnes que vous vous accompagnez parce que on sait bien que la démarche qu’ils entreprennent

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en venant vous voir elle s’arrête pas quand on referme la porte du cabinet et que et que souventça veut dire bah il faut continuer à faire un travail sur soi ou un travail en couple que etc’est vrai que de d’avoir une bonne maîtrise une bonne vision en fait de toutes les ressources àdisposition je pense que ne peut faire que enrichir vos pratiques alors bien sûr il faut que ce soitdes choses que vous ayez regardé qui correspond à vos pratiques et à vos valeurs à ce que vousavez envie bien sûr de partager mais je pense qu’il ya plein de gens qui travaillent et qui fontdes choses très bien et c’est vrai que ça peut être je pense vraiment bon et à l’inverse pourles startups c’est aussi très très bien d’avoir des gens qui peuvent les recommander et qui sontplus proches en fait des besoins et des souffrances à des gens et qui connaissent pas forcément quisavent pas forcément vous chercher et regarder les startups qui suivent pas cette cette actualitésextech parce que bon on a aussi des problèmes pour communiquer sur les réseaux on connaît lacensure et donc c’est encore une fois c’est là où je dis on va lancer un programme justementl’année prochaine c’est que c’est que vous travaillez de manière plus étroite avec lesthérapeutes parce qu’on a besoin de ce relais comme vous je pense on peut avoir besoin de nouvellesressources dans vos pratiques super intéressant oui c’est vraiment un win-win en fait que lessexologues puissent s’intéresser à ce qui se passe dans l’innovation dans ce qu’il y a

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déjà actuellement parce que c’est des outils c’est des ressources comme tu dis moi à la findes séances j’adore proposer des ressources et selon ce qu’on a discuté en séance et doncje suis toujours à la recherche aussi de choses parce que c’est bien intéressant d’avoir touteune liste selon les demandes des personnes et là tu en as cité déjà quelques quelques-unset quelques-unes d’applications qui peuvent qui peuvent aider donc déjà ça parce que çamontre du coup aux personnes qu’on accompagne qu’on s’intéresse on creuse on est là on propose deschoses et il y a quand même beaucoup d’applications de plateforme où il y a quand même un accèsgratuit après il peut y avoir aussi un accès payant mais il y a quand même pas mal de ressourcesgratuites déjà et puis pour les startups aussi de s’intéresser aux sexologues aux sexothérapeutesqui est de plus en plus on parlait de climax on parlait de melba et bien ces deux entreprisespareilles avec qui on peut faire du consulting aussi en tant que sexologue ça a été le cas pour moipour certaines entreprises et donc il y a tout un enjeu d’aider les patients et les patientesd’aider les startups et les startups qui sont accompagnés aussi par des professionnels dela santé sexuelle il y en a de plus en plus je trouve oui oui et tu as raison de mentionner cepoint et je pense qu’il c’est pour ça que j’aimerais qu’il y ait encore des connexionsvoilà de plus intimes parce que on a des porteurs de projets qui se lancent et qui parfois ont des

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très très bonnes idées y compris en femtech mais elles viennent ils ont ces idées là parcequ’ils ont rencontré un problème ou c’est une pathologie dont ils sont par lesquelles elles sontconcernées ou autres mais pour autant ils ont pas forcément les compétences et les connaissances defondamentale sur la santé sur le corps sur sur plein de choses et c’est vrai qu’à un momentdonné pour booster un projet pour en faire vraiment quelque chose des voilà des efficaces parceque faut que ça marche faut pas vendre n’importe quoi on parle quand même de la santé des gensmême quand on parle de plaisir on disait il y a un lien avec la santé mentale on peut pasfaire n’importe quoi et donc c’est bien pour toutes ces start-up aussi de se dire on peutcollaborer et on doit collaborer avec des sexo parce qu’on a besoin et c’est je dis pas juste d’alleraller chercher pour avoir une caution je vois qu’il y en a des fois sur les sites en disant oui on varecommander des sex toys par des sexo c’est très bien c’est la dimension conseil mais je penseque cette intelligence là et cette connaissance et ses compétences là elle doivent être intégréesvraiment dans la construction du produit dans l’ingénierie du produit ou du service et c’estvrai que souvent c’est pas encore une fois c’est pas forcément des mondes qui se connaissent et doncd’avoir des endroits où on peut se faire rencontrer des thérapeutes avec des développeurs aussi destart-up peut être très très intéressant parce que vous allez aussi pouvoir faire émerger peut-être

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aussi des idées de produits et de services que vous aurez pas le temps ou les capacités de développerparce que vous avez déjà un vrai métier et pourtant qui pourrait voilà être une vraieoffre supplémentaire un bénéfice pour vos clients et donc voilà un peu on crée des nouveauxbusiness comme ça. Des synergies comme tu disais tout à l’heure et là on a vraiment parlé desex take for good donc le côté positif j’aimerais bien qu’on aborde la partie un peu plus peut-êtrenuance ou peut-être voir même dérive parce que ça peut être intéressant parce que là tu vois onparle de tous ces start-up ou les sex toys ou les plateformes dédication à la sexualité et nous entout cas moi je peux voir des fois en fait en séance et des fois aussi les conséquences peut-êtreun peu plus négatives des fois de ces plateformes ou se dire bah tu vois par exemple j’ai utiliséce sex toys que je vois de partout et bah pour moi ça ne marche pas ça ne fonctionne pas est-ceque je suis normal pas normal ça peut créer de nouveaux complexes ou alors j’ai j’ai été surcette plateforme d’éducation sexuelle et j’essaye pour tout le monde dit qu’il faut faire comme çamais moi j’y arrive pas ou mon partenaire n’arrive pas ça peut créer aussi un sentiment de solitudeaussi pour certaines personnes et du coup ma nuance c’est aussi de pouvoir être accompagné des foisquand on se retrouve dans cette situation là mais toi qu’est ce que qu’est ce que tu peuxentendre des fois de soit de dérive ou de limite ou de choses qui peuvent être sex take mais pas du

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coup dans le goût de goût d’aspect quoi. Ouais tu as raison il y a forcément à chaque fois ça nereste que des outils des technologies donc on peut en faire le pire comme comme le meilleur donc c’estvrai qu’on a parlé du meilleur il y a aussi il y a aussi effectivement des dérives qui sont quiseraient comme ça une injuction à l’orgasme à la jouissance à la masturbation ça c’est pour ça quetout à l’heure je dis attention c’est juste de dire aux gens il ya des solutions et après faitesles vrais choix pour vous et si vous n’avez pas du tout envie de rien tout ça c’est ok à partirdu moment où ça vous rend heureux que ce soit ok pour vous c’est juste ça et c’est vrai qu’unefemme qui n’arriverait pas à avoir un orgasme en achetant un womaniseur alors qu’on lui a dit queça faisait jouir la planète entière elle va se dire oh j’ai un problème non non mais mais voilàdonc c’est vrai qu’il faut faire attention dans les discours effectivement dans ces cas là ilfaut vraiment être accompagné on a besoin d’entendre non vous êtes tout à fait normal etvous allez trouver votre plaisir autrement et voilà on va faire un chemin ensemble la pornographieil ya des dérives aussi le fait aussi d’être dans la jouissance mécanique c’est à dire que lewomaniseur ok super génial ça marche ça marche sans doute très vite pour plein de femmes leproblème c’est que ça marche très vite et que ça crée aussi des fois de se dire ok bah jearrive à jouir de manière très très mécanique et systématique en sortant mon toit il ya un

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moment donné c’est de se dire je n’arriverai jamais à retrouver les mêmes sensations avecun homme et un vrai ou une femme enfin un vrai partenaire et donc ça nous éloigne aussi d’uned’une décor et ça crée des attentes et des grosses frustrations parce que si on attend deretrouver la même sensation la même vibration le même niveau type d’orgasme ça ne va pas arriveret donc c’est vrai que je dis moi attention et c’est pour ça que quand je vois des nouveauxtoys arriver avec de l’intelligence artificielle pour que le toy enregistre la manière dont vousjouissez le arrivé à l’orgasme le plus vite pour moi par exemple ça c’est une dérive parceque autant je trouve vraiment bien les toys pour oui pour jouir pour se découvrir autant êtredans cette injonction parce que là c’est vraiment une injonction à on va on va vous monitorer et onva vous fournir voilà pour moi c’est hors de limite de la manière dont j’envisage la sexualité parceque là on retrouve dans le mécanique dans le systématique et dans l’injonction à cetteperformance. Ouais t’as très bien décrit justement voilà ce qu’on retrouve en consultation et tuparlais des sextoys qui utilisent l’intelligence artificielle et ça peut poser aussi la questionde l’éthique aussi on monitor donc ça veut dire qu’on stocke des données des informations surnotre intimité ça pose la question de la barrière entre tiens toutes ces données qui sont plus prochede l’intime et comme on a pu voir aussi sur les applications de santé, santé mensuelle ça est-ce

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qu’il y a des il y a des lois? Ah oui vas-y. Oui mais justement il y a un gros biais c’est à direqu’autant il y a maintenant beaucoup de choses sur les données de santé qui sont extrêmementréglementées et donc quand on a quelque chose qui est un dispositif médical on y est soumis donc çaveut dire par exemple sur les startups en France d’avoir ces données sur des serveurs sécurisés quisont hébergés en France et le cahier des charges est vraiment extrêmement lourd. Quand on estun sextoys on n’est pas un dispositif médical et on est dans un vide juridique et donc on n’a pasd’obligation. Voilà donc oui il y avait eu quelques temps des données qui avaient fuité d’un toy aprèsdans cette application là les données qui avaient fuité c’était des gens qui déclaraient eux-mêmesleur orgasme dans l’appli. Donc là aussi c’est bien après d’aller taper sur les entrepriseselles avaient mal fait leur boulot et effectivement on avait des fichiers où on pouvait dire que madameMichu tel jour avait eu un orgasme à telle heure en même temps madame Michu elle avait acceptéd’appuyer sur le bouton pour déclarer son orgasme donc voilà après c’est aussi de la responsabilitéde chacun c’est comme quand on utilise les réseaux sociaux on peut aussi mettre un minimum d’infossur soi et les utiliser on n’est pas obligé de mettre toute sa vie et voilà donc là aussi uneresponsabilité et un apprentissage des gens mais c’est vrai qu’il y a deux mondes très différentssur l’utilisation des données et la sécurité qu’on soit dans la sextech ou la femtech qu’on soit dans

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la santé ou dans le plaisir. Et l’utilisation des données ça peut être aussi for good parce quejustement du coup même si par exemple si on reprend les applications pour le cycle menstrualon n’a jamais eu autant de données qui peuvent servir pour la recherche qui peuvent servir pourproposer des solutions qui peuvent servir à montrer peut-être des syndromes prémenstruelsqu’en fait une majorité peut-être de personnes dans le monde vivent enfin du coup ça permet dedonner aussi enfin ces données là peuvent être une ressource une source enrichissante pour le bien-être.

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Oui et elles sont essentielles et notamment dans les startups qui se lancent aussi par exemple surl’endométriose parce que c’est des maladies auxquelles on ne s’est pas du tout intéressé ou le SOPKou là on a des solenses, on a des lunas, on a des vulvaïs pour les maladies vulvaires quifont un travail incroyable et on en a besoin parce que c’est vraiment des sujets auxquelspersonne s’intéressait jusqu’à présent et donc on n’a pas de cohorte de données et donc commeaujourd’hui on est sur cette fameuse evidence based medicine il faut produire des données doncc’est vrai qu’on en a besoin par contre effectivement faut que ce soit fait par des gensde sécurité et honnêtement les startups qui sont vraiment dans la santé et qui vraimentsont agréés ou qui vont retrouver dans mon espace de santé ou autres c’est vraiment hypersécurisé donc on en a besoin donc je suis d’accord il y a un vrai potentiel pour vraiment un enjeu desanté des femmes là et pas que le plaisir vraiment le santé de nos corps de nos cycles et autres doncça si tu as raison après il y a toujours des dérives mais c’est souvent des dérives de gensqui sont pas dans ces contraintes là qui sont là pour du business parce que voilà il ya la data etc’est un nouvel or une nouvelle richesse et la mine la mine la mine d’or et ces données làpeuvent être aussi comme tu disais un levier en sachant qu’il ya je sais pas x personnes quivivent ça ça peut donner un intérêt pour les investisseurs en se disant basse et le marché et

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donc on va investir là dedans parce qu’on comprend et on voit que finalement il y a du besoinexactement arrêtez de nous dire qu’on est un marché de niche parce que là on a 10 000 20 000 100000 personnes qui ont déclaré qu’elles avaient ce même problème et qui pour l’instant n’est pasadressé donc voilà allons-y il faut qu’on joue avec ça aussi tu sais c’est comme le lucille pétavinquand elle parle du coût de la virilité bah oui un moment donné c’est bien de mettre de chiffresoui la virilité le coût de la virilité ça nous coûte 100 milliards par an donc qu’est ce qu’onfait ce qu’on continue d’éduquer les garçons comme on le fait et on continue d’avoir uneéducation genrée avec toutes les répercussions que ça y compris sur la sexualité où est ce qu’onse dit que bon là de manière factuelle il ya vraiment un problème et on pense différemmentet là par rapport à la sextec avant que je pose ma question finale est ce qu’il ya quelque chosequi te semble important que je n’étais pas questionné ou qui te semble important de mentionnerbon je crois qu’on a merci parce qu’on a été assez exhaustif sur tous les sujets je croisje comme je le dis à chaque fois c’est de dire aux gens en fait de se rendre compte à quel pointsouvent on parle de sextec et ils vont penser tout de suite toi et le côté frivole et juste ludiqueet je trouve et je te remercie encore pour cette prise de parole pour montrer non à quel pointc’est un vrai secteur d’innovation sérieux avec des enjeux de santé des enjeux d’une nouvelle

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société d’un changement sociétal voilà d’une égalité plus grande entre les hommes et les femmesd’un accès au plaisir vraiment pour toutes et tous donc c’est des sujets de société c’est des sujetsd’humanité et donc c’est vraiment important qu’on puisse le dire et que les gens le comprennent jepense qu’on aura donné beaucoup d’exemples donc voilà vraiment merci pour pour tout ça et puispour pour les femmes de ce que je fais aussi sur sexualité positive c’est de se rendre compte à quelpoint c’est intéressant pour elle aussi de faire ce pas de côté d’enlever ses par le biais de cegenre aussi éducation qu’elles ont reçue et la société dans laquelle on est à quel point çacontraint leur liberté à quelqu’un souvent ça contraint leur audace leur ambition le fait d’oserou pas et et qu’elle voilà il faut vraiment qu’elle regarde parce que ça peut changer une vievoilà de se sentir mieux confiante bien dans ses baskets en légitimité de se prioriser de s’accorderdu temps enfin ça peut vraiment voilà faire beaucoup dans une vie donc c’est ça dommage depasser à côté de ça. Donc on espère qu’il ya des investisseurs qui nous écoutent et qui vontvenir investir dans la sextec en France parce qu’on en a besoin. Et alors si les gens devaientretenir une seule chose de la sexualité et ou de l’éducation sexuelle quelle est la premièrechose qui devient en tête? Le bonheur. Oui je crois que c’est… on a malheureusement faitsouvent de la sexualité quelque chose de naturel on est des êtres désirants jusqu’à la fin de notre

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vie on est des corps désirants on a cette capacité à produire du plaisir du bien-être c’est naturelet on en a fait souvent de cette sexualité quelque chose de complexe et de tabou. On peutrendre les gens parfois très heureux mais souvent malheureusement aussi très malheureux plein dechoses qui les empêchent dans leur vie et je crois que il y a vraiment cette dimension là dela joie et du bonheur de l’épanouissement par ce biais là et j’aimerais bien qu’on regarde lasexualité encore une fois c’est mon message de manière beaucoup plus positive. D’où ton compteinstagram sexualité positive? Oui pour changer de vision et de se dire on peut y amener de lalégèreté du ludique tout en étant bien conscient de ce que ça nous apporte et à quel point c’eststructurant, à quel point c’est politique, c’est un vrai sujet mais à quel point dans la manière donton le vit on peut le vivre aussi de manière légère et de le voir aussi comme un levierd’empouvoirement, comme un levier de liberté, d’audace, de bien-être et puis voilà quand ona pris du plaisir seul à deux à trois comme on veut voilà on a quand même vachement bonne mine,on a du rose aux joues, on se sent fort, on sent cet état là il est quand même vachement chouette.

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C’est vrai c’est assez chouette et je mettrai du coup ton compte instagram je mettrai aussi lesite sextech4good pour que les gens puissent se renseigner, puissent peut-être être membreaussi parce que j’ai vu qu’on peut devenir membre. Est-ce que tu veux dire un petit peu plus ce quec’est exactement? Alors on cherche des partenaires pour faire des actions si vous avez un projet ouune start-up dans le domaine la sextech vous pouvez nous rejoindre aussi. Comme je disais si vousêtes à terre un peu on va lancer des actions en 2023 avec vous. Justement la première idéec’était de travailler sur une newsletter pour vous l’envoyer tous les mois pour vous présenter desstart-up, des outils pour vous puissiez enrichir vos pratiques par rapport à ce qui est fait doncça peut être première étape avant d’organiser peut-être des rencontres. En tout cas on estdans la construction donc l’idée c’est aussi d’être à votre écoute de quoi vous auriez besoin et puisdes partenaires parce qu’on doit continuer à faire des événements qu’on ne vit qu’avec noscotisations donc c’est vrai que si on peut faire des opérations croisées sur des événements,sur des conférences, sur des prises de parole, sur des hackathons dans les écoles en fait çapeut être mille mille choses voilà et pour des start-up qui seraient plus côté femtechelles peuvent aussi rejoindre le collectif j’en profite parce que je suis dans les deux et qu’ily a aussi beaucoup de choses à faire dans le domaine de la santé et là c’est toujours intéressant

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de rejoindre un écosystème de partager ses compétences et connaissances de travailler avecses pairs parce qu’on est sur des sujets pas faciles où on n’est pas si nombreux que ça etdonc on a vraiment plus à gagner à être dans la synergie dans le collectif aujourd’hui que de seregarder et d’imaginer des concurrences et ça les femmes le savent très bien le faire la sororitéet donc on doit miser là dessus. Oui, tous et tout ensemble pour justement la même mission et c’estvraiment et c’est ce qu’on entend c’est ce que je vois de ton travail c’est vraiment ta mission doncmerci pour ça merci pour pour ce que tu fais dans le milieu de la sexualité et du futur de lasexualité aussi donc on doit te remercier pour tout ce travail qui c’est ta vie c’est ta vie c’est tapassion beaucoup de temps donc merci pour ça et puis merci d’avoir du coup accordé aussi ton tempspour pour ce podcast un grand merci Christelle et je te dis à bientôt. Merci beaucoup Camille c’estun plaisir à bientôt. Et voilà c’est la fin de cet épisode si vous êtes arrivés jusqu’au bout etque vous m’écoutez en ce moment c’est que cet épisode vous a plu que vous avez appris deschoses ça je l’espère d’ailleurs n’hésitez pas à m’en faire part sur les réseaux sociaux ou encoremieux de laisser un avis sur votre plateforme d’écoute par exemple Apple podcast si vous avezdes suggestions d’invités ou de thématiques n’hésitez pas à me le dire sur mon compteInstagram CamilleParleSex où je partage également des informations. Si cet épisode vous a fait

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penser à une amie à votre voisin à peut-être des patientes des clients ou même à votre partenairepartagez cet épisode avec un message tout doux en attendant de revenir dans vos oreilles jevous souhaite de belles expériences intimes à tout bientôt!

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